Sceneweb
  • À la une
  • Actu
  • Critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • Interviews
  • Portraits
  • Disciplines
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Cirque
    • Jeune public
    • Théâtre musical
    • Marionnettes
    • Arts de la rue
    • Humour
  • Festivals
    • Tous les festivals
    • Festival d’Avignon
    • Notre Best OFF
  • Rechercher
  • Menu Menu

Lacascade, la famille et Tchekhov

À la une, A voir, Agenda, Bordeaux, Bourges, Brest, Douai, Les critiques, Lille, Paris, Rennes, Théâtre

photo Brigitte Enguerand

Eric Lacascade revient à ses premiers amours. Fan de Tchekhov, il présente une version de Vania agrémentée de scènes de L’homme des bois. Une mise en scène généreuse et rigoureuse.

Un morceau de country en boucle rembobiné à foison par un acteur en slip qui accueille le public, la première scène du spectacle nous met tout de suite en condition. Eric Lacascade a souhaité créer « un sas de décompression entre la vie réelle et la vie ensemble« . L’effet est réussi, c’est joyeux. Tous les personnages descendent du haut de la salle qui reste éclairée et se retrouvent sur scène pour un banquet de l’amitié. Les bouchons de champagne sautent. L’enivrement fait son effet. Le groupe se mue en basse-cour. C’est le temps de l’insouciance. Mais très vite la réalité va reprendre le dessus. La violence et le chaos refont surface dans cette famille au cœur de la nuit. La scénographie va alors évoluer. Eric Lacascade donne du champ et de la profondeur. La salle s’éteint et les éclairages se font plus intimes pour mieux capter l’âme des personnages et leurs doutes.

On ne sait pas pourquoi Tchekhov a appelé sa pièce Vania. Il aurait pu tout aussi bien l’appeler Astrov, tant le discours politique et environnemental du docteur est important. Aujourd’hui cela nous parait évident. Mais lorsque Tchekhov écrit la pièce en 1897 on est au début de l’ère de l’industrialisation. La destruction de la planète par l’homme n’est pas à l’ordre du jour. Eric Lacascade pas voulu le marquer plus que cela. « J’ai demandé aux acteurs d’être au service de cette parole et au service de la parole poétique« . Il s’est entouré d’un belle troupe, avec beaucoup de fidèles comme Alain d’Haeyer (Vania), Jérôme Bideaux (Astrov), des compagnons du Nord rencontrés lorsqu’il dirigeait à Lille le Ballatum avec Guy Alloucherie. Ce qui donne lieu un petit clin d’œil en patois durant la pièce.

On peut regretter des petits baisses de tension dans le spectacle, certains moments se font un peu plus bavards que les autres, notamment lorsque les personnages évoquent les banalités de leurs relations amoureuses. Mais on retrouve tout le talent de metteur en scène d’Eric Lacascade qui sait animer l’espace et le chorégraphier.

On n’est cependant pas plus emballé que cela par le croisement des deux textes. Cela rallonge un spectacle déjà long (2h40) dont on s’échappe par moment et dont on perd le fil de la narration. On est heureusement récupéré lors de la dernière scène, lorsque Vania est désespéré et seul dans la maison vide. Il joue un air de bandonéon et lance un dernier cri dans l’obscurité.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Oncle Vania

d’après Oncle Vania et L’Homme des bois d’Anton Tchekhov

d’après la traduction d’André Markowicz et Françoise Morvan

adaptation, mise en scène Éric Lacascade

collaboration artistique Daria Lippi, Éric Didry

scénographie Emmanuel Clolus

lumières Philippe Berthomé

costumes Marguerite Bordat

son Marc Bretonnière

assistante à la mise en scène Noémie Rosenblatt

avec Jérôme Bidaux (Astrov), Jean Boissery (Orlovski), Arnaud Chéron (Fédor), Arnaud Churin (Téléguine), Alain d’Haeyer (Vania), Stéphane E. Jais (Jeltoukhine), Ambre Kahan (Éléna), Millaray Lobos Garcia (Sonia), Jean-Baptiste Malartre (Sérébriakov), Maud Rayer (Maria Vassilievna), Laure Werckmann (Youlia)

production déléguée Théâtre National de Bretagne/Rennes

coproduction Compagnie Lacascade ; Théâtre de la Ville – Paris ; Maison de la Culture de Bourges

La traduction d’André Markowicz et Françoise Morvan est publiée aux éditions Babel Actes-Sud.

Rennes, Théâtre National de Bretagne, du 18 février au 1er mars

Théâtre de la Ville de Paris, du 5 au 22 mars 2014

Théâtre national de Bordeaux Aquitaine, du 26 au 29 mars 2014

Brest, Le Quartz, du 2 au 4 avril 2014

Lille, Théâtre du Nord, du 9 au 18 avril 2014

Douai, L’Hippodrome, les 6 et 7 mai 2014

Maison de la Culture de Bourges, du 14 au 16 mai 2014


20 février 2014/par Stéphane Capron
Partager cette publication
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur X
  • Partager sur WhatsApp
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
  • Lien vers Instagram
Vous aimerez peut-être aussi
Les estivants de Gorki, mise en scène Eric Lacascade
Le Tartuffe de Lascade : du grand jeu d’acteurs
David Bobée et Éric Lacascade créent Tragédie au Théatre du Nord avec les diplômés du Studio 7 « Tragédie », la fertilité des ruines
Qui pour succéder à Agathe Mélinand et Laurent Pelly à Toulouse ?
La Comédie-Française, la Schaubühne et la Volskbühne au Printemps des Comédiens 2022
Éric Lacascade monte Oedipe roi de Sophocle « Œdipe roi », l’homme tyran d’Éric Lacascade
Eric Lacascade met en scène La Vestale de Gaspare Spontini avec Béatrice Uria-Monzon
Karelle Prugnaud dans Lucia Anna Livia Joyce
0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans le moteur de recherche, plus de 22 000 spectacles référencés

© Sceneweb | Création site et Maintenance par Limbus Studio
  • L’actualité du spectacle vivant
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Signaler un abus
  • Contact
  • Politique de cookies (UE)
Faire défiler vers le haut