La soprano Pretty Yende chantera bien ce soir sur la scène du Théâtre des Champs-Elysées dans La Somnambule de Bellini. La chanteuse sud-africaine qui était repartie chez elle ce week-end à Milan, a été arrêtée hier à la douane, car son titre de séjour avait expiré. Elle a pu être relâchée mais elle a été placée pendant quelques temps en cellule de rétention.
« J’ai été déshabillée et fouillée comme une criminelle contrevenante et mise en cellule de rétention au terminal 2B du contrôle douanier à l’aéroport Charles de Gaulle. » Pretty Yende raconte sa mésaventure dans un long post publié sur ses réseaux sociaux. Elle explique la brutalité des policiers. « Je suis très chanceuse d’être en vie après avoir subi cette discrimination raciale scandaleuse, mais aussi cette torture psychologique et des commentaires raciaux très offensants de la part de policiers dans un pays auquel j’ai donné tant de mon cœur » explique la chanteuse, très affectée par la façon dont la police l’a traitée. « Je suis toujours secouée en pensant que je suis une sur un million qui a réussi à sortir vivante de cette situation grâce à un appel téléphonique. »
« Choquée et traumatisée », elle assure que les policiers ont confisqué « toutes ses affaires, y compris son téléphone portable » et lui ont demandé d’écrire sur un papier les numéros de ses proches. « Ils m’ont regardée comme si j’étais une criminelle », poursuit Pretty Yende qui a été placée brièvement en cellule. « Il faisait froid là-dedans, il n’y avait pas de lumière au début et ils m’ont laissé là seule. »
Pretty Yende va pouvoir reprendre son rôle au Théâtre des Champs-Elysées pour les trois dernières représentations, et se faire acclamer par le public. « J’aime ce pays et ensemble, nous avons partagé de nombreuses belles expériences et il est regrettable que cet incident se soit produit hier. Je suis très heureuse d’avoir été aidée à cet égard. » Elle conclut ses posts par #vivelafrance, #theshowmustgoon #showupanyways.
Confiscation du téléphone et placement en cellule. Quelle brutalité. Ça va le putaclic ?
Dommage que les policiers ne connaissent pas Pretty Yende
La musique adoucit les mœurs
Toutes nos excuses