L’édition 2019 du Festival Sens Interdit se déroulera du 16 au 27 octobre 2019. Cette nouvelle édition préparée par Patrick Penot est organisée organisée en cycles (Russie, Mexique, Afrique), traversée par des fils rouges (Monde du travail, Femmes en résistance, Exils et conflits).
Un cycle Russie du petit KnAM Teatr de Komsomolsk-sur-Amour au Théâtre National de Perm, Teatr-Teatr, en passant par le Teatr Roman Viktyuk de Moscou, petites et très grandes formes sur l’inépuisable thème de la mémoire russe tellement occultée et malmenée.
Un cycle Mexique avec 2 compagnies (Téatro Línea de Sombra et Lagartijas Tiradas del Sol) très engagées dans un théâtre « d’investigation et de combats » qui présenteront 4 spectacles, dont 2 sont aussi proposés en tournée par Sens Interdits.
Un cycle Afrique avec un spectacle rwandais (Unwanted) et des spectacles burkinabés ,guinéens et camerounais (Les Sans…, Danse avec le Diable et À qui le tour ?) qui aborderont des thèmes politiques et citoyens.
Le travail, sa violence ou, au contraire, la recherche du bonheur au travail constitueront l’une des thématiques fortes de cette édition. Le diptyque Tijuana / Le quai de Ouistreham ouvrira un cycle de petites formes avec deux immersions dans le monde de la précarité : la première dans l’une des villes les plus dangereuses de la planète au Mexique et la seconde, en France, dans le monde du nettoyage industriel d’après la magnifique plongée de Florence Aubenas (mise sur le plateau par Louise Vigneau et interprétée par Magali Bonat). J’abandonne une partie de moi que j’adapte aborde la question du sens donné au travail et à nos vies. Burnout (Burning) et marchandisation des corps (Girls Boys Love Cash) seront également au menu.
La thématique récurrente des femmes en résistance se retrouve dans plusieurs spectacles et sur tous les continents, de l’Amérique Latine à l’Afrique. L’artiste rwandaise Dorothée Munyanenza, proposera Unwanted, une pièce chorégraphique sur le corps des femmes comme territoire de guerre. Véritable symphonie de la colère sur les viols durant le génocide, ce spectacle ouvrira ce chapitre douloureux illustré également par des spectacles mexicains
(La Brisa, Banos Roma).
Le conflit, ses origines, ses souffrances, ses mémoires brisées et écartelées sera aussi présent avec, entre autres, l’accueil d’un spectacle (Chronique d’une ville que l’on croit connaître) de Waël Kadour, dramaturge syrien de talent réfugié en France depuis 2 ans. Milo Rau, maître incontesté du théâtre politique et désormais directeur du NT-Gent, portera pour sa part un regard sans concessions sur les fractures de notre temps avec sa nouvelle création Oreste à Mossoul. Et puis, le départ, le djihad, les désillusions avec un étonnant Peer Gynt from Kosovo…
Et enfin, un retour du théâtre polonais avec un spectacle singulier, Henrietta Lacks, sur les thèmes très rarement abordés au théâtre de la recherche scientifique et de la dérive procédurière de nos sociétés, proposé par la jeune metteure en scène Anna Smolar.
La programmation comprendra également deux spectacles (Route 1 et À qui le tour ?) dans l’espace public en collaboration avec les Ateliers Frappaz.
Enfin, fantaisie et utopie, proposés par l’École de Liège avec le spectacle Des caravelles et des batailles.
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