Le metteur en scĂšne britannique Peter Brook est mort samedi Ă lâĂąge de 97 ans. Il aura marquĂ© lâune des pages les plus importantes de lâaventure thĂ©Ăątrale dans le monde, y compris au Festival d’Avignon dont il a signĂ© les plus grandes pages de la moitiĂ© du 20e siĂšcle.
Quelques bout de bois, des pierres, un peu de sable, les mises en scĂšne de Peter Brook Ă©taient tout sauf tape Ă l’oeil. Il revendiquait un thĂ©Ăątre Ă©purĂ©. DĂšs la fin des annĂ©es 60 Ă Londres Ă la Royal Shakespeare Company, il renonce au dĂ©cor.
Pas besoin d’artifice, il laisse le soin aux spectateurs de dĂ©velopper leur propre imagination. Et mĂȘme pour des spectacles aux longs cours comme le MahĂąbhĂąrata qui restera l’un des plus grands succĂšs. 9 heures dans la carriĂšre Boulbon au Festival d’Avignonen 1985, une adaptation de cette Ă©popĂ©e mythologique hindoue Ă©crite avec son ami Jean-Claude CarriĂšre dont il rĂ©alise un film en 89.
Au cinĂ©ma, Peter Brook a dirigĂ© au dĂ©but de sa carriĂšre Jeanne Moreau et Jean-Paul Belmondo dans l’adaptation de Moderato Cantabile de Marguerite Duras en 1959 avec dĂ©jĂ ce goĂ»t du vide et du silence.
A Paris, Peter Brook a sauvĂ© le ThĂ©Ăątre des Bouffes du Nord en 1970. Il devait ĂȘtre dĂ©moli. Il en fait le coeur de thĂ©Ăątre de recherche, laissant la salle dans son jus, avec ses murs dĂ©crĂ©pis mais une Ăąme intacte.
Le théùtre de Peter Brook permettait de croiser des acteurs de toutes les couleurs de peau et de toutes les nationalités.
Il allait les chercher en Iran, au Sri Lanka, en Inde au Mexique. C’Ă©tait sa façon Ă lui de faire du thĂ©Ăątre politique.
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