La Maladie de la mort, long poème en prose, relate l’histoire d’un homme et d’une femme enfermés dans une chambre. L’homme a demandé à la femme de venir, et l’a peut-être même payée pour cela. Ce qui va se jouer entre eux, c’est d’une part l’exploration de l’absence de désir mais aussi l’expression d’un amour infini. Les draps dans lesquels la femme est couchée peuvent figurer un linceul, la non-jouissance de l’homme peut signifier un arrêt de mort, toujours est-il que le texte raconte le mystère infini de la relation entre deux êtres ; il touche à l’inconnaissable. Et un jour la femme disparaît… Écrite aux pires heures de sa maladie – Duras souffre, en 1982, d’une cirrhose aiguë doublée d’une grave dépression –, dictée phrase par phrase, parfois dans un semi-coma, à son compagnon Yann Andréa avant d’être remaniée et corrigée, La Maladie de la mort est une plongée au plus profond des contradictions de l’âme. C’est en écrivant cette pièce qu’elle retrouvera progressivement l’énergie et la force créatrice de ses dernières années.
La Maladie de la mort
Marguerite Duras
Mise en scène Muriel Mayette-Holtz
Collaboration artistique Matthias Langhoff
Avec
Alexandre Pavloff : Lui
Suliane Brahim : Elle
Du 15 au 29 janvier 2014
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