Bartabas était attendu au tournant avec son nouveau spectacle qui fête les 25 ans de Zingaro. « Darshan » est une déception. L’intention est pourtant louable, tenter de donner une nouvelle forme à ce cabaret équestre. Le public est assis sur un gradin circulaire – en forme de pyramide – au centre du manège.
Dès les premières minutes du spectacle il ne sait pas s’il bouge ou si le manège bouge. Et c’est bien le public qui tourne, et qui pendant une heure et demi va tourbillonner au milieu des images imaginées par Bartabas. Pour ce 10ème spectacle, Bartabas casse les codes du rapport au public. Voilà une intention louable, généreuse, inventive et courageuse. Les chevaux et les cavaliers s’expriment la plupart du temps derrière un voile, sorte de lanterne lumineuse sensée faire fonctionner notre imagination.
De temps en temps, un cheval passe devant le public. Esseulé. Est-t-il perdu, seul, sans cavalier devant les 500 spectateurs ? C’est à ni rien comprendre, il n’y a aucune émotion. Le spectacle tente de prendre son envol lors des 10 dernières minutes. L’on assiste à une course poursuite effrénée entre les chevaux – derrière le cyclo blanc, et les cavaliers – devant le public. Tel un marathon contre la montre, les cavaliers à terre, s’épuisent un à un, tandis que les chevaux résistent, tout cela sur fond de Bach. On achève bien les cavaliers ! Dehors le public peste. Perdu, désorienté, cherchant à comprendre. Bartabas a raté son retour.
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