La fête de Paulo Ribeiro, au Théâtre National de Chailot

Chorégraphe parmi les plus importants du Sud de l’Europe Paulo Ribeiro a été de toutes les aventures de la danse au Portugal -y compris le fameux Ballet Gulbenkian hélas aujourd’hui dissout. Tout juste nommé à la direction artistique de la Compagnie National du Ballet au Portugal il revient à Paris avec une création enchantée sur la musique de Tom Zé, La Fête (de l’insignifiance). Rencontre à Lisbonne.

Est-il difficile de créer aujourd’hui au Portugal ?

Disons que personne ne peut se permettre d’avoir une compagnie avec une équipe de danseurs à l’année ! La plus grande subvention doit être de 100 000 euros. Notre compagnie elle touche 80 000 euros…. Ainsi cette chorégraphie, La Fête (de l’insignifiance) a été compliquée à monter. Les danseurs réunis sont excellents mais ils travaillent également ailleurs. Il y a des spectacles que je ne peux pas remonter faute d’avoir les interprètes disponibles. Enfin je constate que les pays se referment sur eux-même. Seule la France nous aide encore à produire. Heureusement que Lisbonne et Porto restent des villes ouvertes sur d’autres cultures.

Cette création, La Fête de l’insignifiance marque le 20ème anniversaire de votre compagnie. Un hasard ?

Je venais de faire un solo autour des écrits de Ingmar Bergman. J’ai passé beaucoup de temps sur cela, lisant et relisant par exemple son ouvrage Lanterna Magica. Je crois que j’ai donné énormément. J’ai voulu faire après quelque chose qui ressemblait vraiment à une fête sur scène. Mais je n’ai pas pensé à ce 20ème anniversaire. Je voulais juste ouvrir les portes à autre chose….

Il y a un sentiment de liberté qui traverse ce ballet

La liberté sur scène n’est pas tout à fait libre. Nous avons joué et après la création (en novembre 2015) nous ne nous sommes plus vus ! Lorsque vous devez reprendre, la liberté a également à voir avec le respect des interprètes. J’aime donner du matériel chorégraphique et que les danseurs se le réapproprient.

propos recueillis par Philippe Noisette – www.sceneweb.fr

La fête de l’insignifiance
chorégraphie et direction
PAULO RIBEIRO
interprétation
FILIPA PERALTINHA, ROSANA RIBEIRO, SÃO CASTRO, TERESA ALVES DA SILVA, ALLAN FALIERI, ANDRÉ CABRAL, ANTÓNIO CABRITA, VALTER FERNANDES, ANA JEZABEL et JOÃO CARDOSO
musique
TOM ZÉ, MATTHEW SHLOMOWITZ et BEN HARPER
conseil et direction musicale
MIQUEL BERNAT
musiciens sur scène
DRUMMING GRUPO DE PERCUSSÃO: MIQUEL BERNAT et MIGUEL MOREIRA
costume
JOSÉ ANTÓNIO TENENTE
dessin de lumière
NUNO MEIRA
production
COMPANHIA PAULO RIBEIRO
coproduction
THÉÂTRE NATIONAL DE CHAILLOT, LES 2 SCÈNES – SCÈNE NATIONALE DE BESANÇON, FUNDAÇÃO CAIXA GERAL DE DEPÓSITOS – CULTURGEST, TEATRO NACIONAL SÃO JOÃO et TEATRO VIRIATO
soutien
CÂMARA MUNICIPAL DE VISEU
remerciements
COMPANHIA NACIONAL DE BAILADO

Théâtre National de Chaillot
Du 7 au 9 décembre 2016