Marc Minkowski, le directeur général de l’Opéra national de Bordeaux a dévoilé sa saison 2017-2018 qui intervient au cœur d’un conflit qui l’oppose avec les danseurs du ballet de l’Opéra. Le 30 mars dernier, ils avaient déposé un préavis de grève et n’avaient pas assuré la première d’une représentation de danse contemporaine pour réclamer la prolongation des contrats de certains d’entre eux sur deux ans et non un an. Marc Minkowski a tenu à les rassuré. « Il n’est pas question de se séparer d’eux dans un an. Je souhaite maintenir un effectif conséquent« . Il se laisse le temps de renégocier le dossier de conventionnement avec la Mairie de Bordeaux avant de revenir vers eux. Mais pour cela il faudra aussi attendre la nomination du futur directeur de la danse après la mise à la retraite de Charles Jude. L’ancienne étoile de l’Opéra national de Paris (nommé par Rudolf Noureev, et qui était directeur du Ballet à Bordeaux depuis 1996) avait été suspendu en février après 20 ans à ce poste. La direction avait alors notamment invoqué « une posture de refus de collaborer », et un désaccord autour de « demandes personnelles ». Les tensions se sont apaisées. « Charles sera toujours le bienvenu » a assuré Marc Minkowski, d’ailleurs un de ses ballets figure dans la programmation 2017/2018, tout en rappelant que « L’Opéra national de Bordeaux n’est pas la maison de la danse à Bordeaux, c’est une maison de l’art lyrique avec un volet danse important« . Olivier Lombardie, l’administrateur général a souhaité que les budgets de L’État s’équilibrent pour faire briller l’Opéra en Région en rappelant les chiffres: « 100 millions à l’Opéra national de Paris, 10 millions seulement à celui de Bordeaux« .
Une saison LGV !
L’Opéra national de Bordeaux va se mettre à l’heure de la future ligne à grande vitesse pour l’ouverture de sa saison 2017-2018 . A la rentrée de septembre, deux spectacles autour du train et de Paris seront proposées au Grand Théâtre notamment La Vie parisienne d’Offenbach, un opéra bouffe qui est accessible à un très large public. « C’est le seul opéra comique dont la totalité du premier acte se passe en gare« , a précisé Marc Minkowski qui dirigera l’œuvre dans une mise en scène de Vincent Huguet sur une chorégraphie originale de Kadder Attou, directeur du CCN de La Rochelle qui viendra en voisin.
L’ONB rendra également hommage à Maria Callas (1923-1977) à l’occasion du 40e anniversaire de la disparition de la cantatrice d’origine grecque. La mezzo-soprano Béatrice Uria Monzon et le chroniqueur musical Alain Duault ont imaginé un spectacle où se font écho le récit de sa vie et les pages lyriques qui ont jalonné le parcours de « la Callas ».
Enfin, un « cycle Debussy » marque le centenaire de la mort du compositeur français Claude Debussy (1862-1918), avec deux représentations (les 19 et 21 janvier 2018) de Pelléas et Mélisande sous la baguette de Marc Minkowski et quelques « œuvres pour piano » interprétées par le chef israélo-argentin Daniel Barenboim.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
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