
Photo RMN-Grand Palais Ministère de la Culture – Médiathèque du Patrimoine – Studio Harcourt via AFP
Il y a 100 ans, le 22 octobre 1925, Joséphine Baker présentait au Théâtre des Champs-Elysées sa Revue Nègre. Pour célébrer ce centenaire et le cinquantenaire de la mort de cette figure des années folles, le TCE et son nouveau directeur, Baptiste Charroing, ont demandé à la chorégraphe sénégalaise Germaine Acogny de créer un solo qui lui rend hommage.
« Le soir du samedi 22 octobre 1925, il n’y a plus un strapontin de libre dans la salle du Théâtre des Champs-Elysées, explique l’historien Jacques Pessis dans l’ouvrage retraçant 100 ans d’histoire du Théâtre des Champs-Elysées (TCE). Le Tout Paris ne veut manquer à aucun prix la ‘générale’ de ce spectacle dont tous les journaux parlent depuis plusieurs jours : La Revue Nègre. » Et lorsque Joséphine Baker apparaît seule sur le plateau : « Un murmure parcourt aussitôt la salle. Sa manière de faire se mouvoir son long corps d’ébène fait vibrer l’assistance. Très vite, elle se déchaîne, improvise. Une heure plus tard, lorsqu’elle apparaît dans le foyer, Joséphine est ovationnée par les invités du cocktail de première qui suit la représentation. En larmes, elle se jette dans les bras de sa productrice, Caroline Dudley. C’est elle qui l’a repérée dans un cabaret de New York, et l’a convaincue de traverser l’Atlantique pour venir à Paris présenter ce spectacle, à l’image de ceux de Harlem. » Ce solo va lancer sa carrière, et sera prolongé jusqu’à la fin du mois de novembre 1925, puis Joséphine Baker deviendra meneuse de revue aux Folies Bergère.
Pour célébrer ce moment de l’histoire du music-hall, le TCE consacre cinq soirées à Joséphine Baker, du 24 au 28 septembre prochain, avec la création de Joséphine, un solo de Germaine Acogny, et la reprise pour d’ultimes représentations du Sacre du Printemps (Stravinsky / Pina Bausch) avec 36 danseurs venus de 14 pays africains. Cette séquence Joséphine sera suivie de concerts, dont un Gala, avec notamment la soprano sud-africaine Pretty Yende et Neïma Naouri.
chorégraphes, cheffes d’orchestre) et tendre vers la parité dans les équipes de création des opéras mis en scène avec Germaine Acogny, Pina Bausch, Johanna Boyé, Silvia Costa, Laurence Equilbey, Jetske Mijnssen, Alondra de la Parra et Ariane Matiakh.
La saison 2025/2026 se compose de 200 levers de rideau, dont cinq productions scéniques (avec un opéra jeune public participatif), six spectacles de danse, plus de 100 concerts (dont une quarantaine de productions propres), 28 opéras en concerts et oratorios (10 ouvrages baroques), 21 récitals de piano et 12 concerts du dimanche.
Voici les grandes lignes de la programmation
La Damnation de Faust de Berlioz, début novembre 2025, dans une mise en scène de Silvia Costa, avec la prise de rôle en Faust du ténor Benjamin Bernheim, la participation du Chœur de Radio France et de son chef Lionel Sow, de la Maîtrise de Radio France.
Toujours dans le domaine du répertoire français, mais dans un tout autre registre : Robinson Crusoé, un opéra comique rare d’Offenbach, dans la veine des Contes d’Hoffman, pour les fêtes de fin d’année (les 3, 5, 8, 10, 12 et 14 décembre). Avec le tandem Marc Minkowski et Laurent Pelly, une évidence dans ce répertoire. Un ballet accessible à tous, petits comme grands, sera aussi donné pour les Fêtes : Le Lac des Cygnes dans la transposition actualisée d’Angelin Preljocaj (du 21 décembre au 4 janvier 2026). De nombreux concerts complèteront ces festivités de Noël avec, en matière lyrique, Natalie Dessay et Laurent Naouri, Philippe Jaroussky ou encore l’Orchestre National de France.
Fin mars-début avril, se déroulera un Festival sacré, avec la Messe en si de Bach, le Requiem de Mozart et La Création de Haydn. Dans la ligne baroque, La Calisto de Cavalli, son plus célèbre ouvrage, sera donné les 4 et 6 mai, dans le cadre d’une collaboration avec le Festival d’Aix et plusieurs autres opéras (Rennes, Caen, Tourcoing). La mise en scène sera assurée par Jetske Mijnssen, et Sébastien Daucé sera à la tête de Correspondances, spécialisé dans ce type de répertoire. Pour conclure la saison lyrique, Mozart, avec l’un de ses chefs-d’œuvre, L’Enlèvement au Sérail (3, 6, 8, 10, 12 juin) sous la direction de Laurence Equilbey avec l’Insula Orchestra et le chœur Accentus, et Florent Siaud à la mise en scène.
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