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Plein feu sur un fougueux Don Juan

À la une, A voir, Danse, Les critiques, Paris
Nadir Bonazzi

photo Nadir Bonazzi

Chorégraphié par le suédois Johan Inger et interprété par la compagnie italienne Aterballetto, le Don Juan présenté sur la scène de Chaillot est une pièce dansée d’une séduction et d’une sensualité hypertrophiées.

Figure légendaire de séducteur, jouisseur, tapageur, avide et arrogant, pervers narcissique, voué à l’enfer et à l’infamie, ce nouveau Don Juan dévoile toutes les facettes du héros iconique qu’il est. Davantage inspirée de l’opéra de Gluck et plus proche de la trame narrative de Mozart / Da Ponte que de la célèbre pièce de Molière, l’œuvre présentée rend compte d’une manière volontairement tronquée et revisitée du parcours du héros libertin. Sans commandeur ni festin de pierre, elle rend plus saisissants encore la course à l’abîme du personnage éponyme et met au cœur de son propos les figures féminines. En jupes légères, légèrement rétro, ou en simples sous-vêtements, une myriade de jeunes filles passe de bras en bras, s’offre comme un festival de corps allègres et alertes tourbillonnants. Le geste ne renonce pour autant pas à restituer sans univocité le lien très singulier qui unit Don Juan, silhouette longue et élancée, à Leporello, tout aussi charmant. Jamais représenté ici comme un être hiérarchiquement inférieur, le valet fait plutôt office de double, de conscience, et endosse lui aussi une dimension charnelle puisque une réciproque attraction physique existe bien entre les deux personnages.

Le ballet créé pour un important effectif de danseurs manifeste un fort tempérament tant l’écriture chorégraphique, qui se distingue par sa puissante physicalité et son hyperthéâtralité, donne à la pièce une dimension très expansive et expressive. Le caractère des personnages est très dessiné. Sur le large et ténébreux plateau, une scénographie sommaire et aisément changeante, laisse toute la place à la danse. C’est dans un étourdissement de sauts et de courses folles que se dégagent une vivacité et une sensualité palpables à toute épreuve. L’interprétation des danseurs (qui sont aussi de véritables comédiens) est libre, sanguine, très engagée. Les ensembles pleins d’allégresse sont réglés au cordeau. La scène des noces où la liesse villageoise s’exprime dans l’exaltation des corps mais aussi dans les cris, les sifflements, les tapements de mains, ou plus tard le bal costumé auquel Don Juan apparaît sur échasses, font forte impression, comme ce dernier salut du dissolu puni sous une pluie de confettis crépusculaire. N’était la composition originale bien trop lourdingue de Marc Alavrez, tout dans ce spectacle concourt à la fête.

Christophe Canndoni – www.sceneweb.fr

Don Juan
Chorégraphie Johan Inger
Musique Marc Álvarez
Dramaturgie Gregor Acuña-Pohl
Scénographie Curt Allen Wilmer (AAPEE) avec EstudiodeDos
Costumes Bregje Van Balen
Lumières Fabiana Piccioli
Assistant à la chorégraphie Yvan Dubreuil

Avec 16 danseurs

PRODUCTION FONDAZIONE NAZIONALE DELLA DANZA – ATERBALLETTO
COPRODUCTION FONDAZIONE RAVENNA MANIFESTAZIONI – RAVENNA FESTIVAL / FONDAZIONE TEATRO REGIO DI PARMA / TEATRO STABILE DEL VENETO CARLO GOLDONI / CENTRO TEATRALE BRESCIANO / FESTIVAL APERTO – FONDAZIONE I TEATRI DI REGGIO EMILIA / FONDAZIONE TEATRO METASTASIO DI PRATO / FESTSPIELHAUS ST. PÖLTEN / FONDAZIONE CARIVERONA – CIRCUITO VIVOTEATRO (TEATRO RISTORI DI VERONA, TEATRO COMUNALE DI BELLUNO, TEATRO SALIERI DI LEGNAGO, TEATRO COMUNALE DI VICENZA, TEATRO DELLE MUSE DI ANCONA) / ASSOCIAZIONE SFERISTERIO MACERATA

AVEC LE SOUTIEN DU MANÈGE DE CHAILLOT

Durée 1h10

Chaillot – Théâtre National de la Danse
Du 14 au 17 octobre 2020

16 octobre 2020/par Christophe Candoni
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