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Joël Pommerat, metteur en scène touche-à-tout

Actu, Les interviews, Paris, Théâtre
Joël Pommerat

photo AFP Julien de Rosa

Certaines de ses pièces ont tourné plusieurs années à travers le monde: le metteur en scène Joël Pommerat, défenseur du théâtre public, est sur plusieurs fronts en 2024 avec cinq spectacles en tournée, et un projet pour enfants en cours d’écriture.

A 60 ans, ce dramaturge multirécompensé en Molières et autres prix est toujours dans une recherche créative insatiable. « J’essaie de développer des sujets qui sont au plus près de mes parcours de vie à un moment donné« , confie celui qui ne met en scène que ses propres textes, entre deux représentations de Contes et légendes au Théâtre de la Porte-Saint-Martin, à Paris, pour trois mois. Cette reprise de 2019 explore la difficile construction de l’adolescence mais aussi l’humanité artificielle. La réunification de deux Corées, « re-création » d’une pièce de 2013, programmée d’avril à juillet, abordera, elle, « l’idée de l’amour« .

Dans de précédentes pièces, Pommerat racontait la société (Ca ira (1) Fin de Louis, à partir de la Révolution française – un succès joué jusqu’au Brésil et au Canada), la cruauté et nos questions existentielles (le mythique Cendrillon, encore en tournée dans sa nouvelle distribution avec Léa Millet), l’enfance, la famille…

Lui voit son travail comme « l’occasion de faire une recherche d’un an ou deux, comme un étudiant qui prendrait un sujet de thèse« . « Un spectacle, à son démarrage, c’est une envie, une intuition, qui tente de se développer« .

Grand, mince, cheveux en houppette indisciplinée, l’artiste détaille: « je commence l’écriture seul. Mais je ne vais pas jusqu’à finaliser le texte avant le début des répétitions. A partir d’un certain moment, j’enclenche un travail au plateau, avec interprètes et créateurs » côté « lumière, costumes, scénographie« , précise-t-il, s’inspirant du concept d' »art total » d’Antonin Artaud, théoricien du théâtre.

« Il n’y a que le théâtre public qui, aujourd’hui, permet de travailler sans un souci d’efficacité immédiate« , dit ce défenseur d’une « politique de théâtre public cohérente et affirmée« . Alors que ces deux spectacles à Paris, sont repris dans un théâtre privé des grands boulevards.

Son style se caractérise par une écriture incisive, une économie de mots, des fondus au noir entre chaque tableau ou encore la scène considérée comme « espace vide qui laisse totalement la place aux corps« .

Autodidacte, Joël Pommerat est venu dans ce milieu par « un chemin très long » qu’il « n’échangerait pas ». Fils d’un père employé du Trésor après avoir été militaire et d’une mère vendeuse dans un supermarché, il grandit dans une HLM d’une cité de banlieue de Chambéry.

A 16 ans, il quitte l’école, devient apprenti pisciculteur, barman. A 19 ans, il « plaque » Chambéry, « se lance » à Paris, prend des cours. Une rencontre avec une troupe amateur d’un village de l’Aisne lui apporte « les fondements du théâtre« . Il se met à écrire et, en 1990, décide de mettre en scène un de ses textes. Il crée sa compagnie « Louis Brouillard » la même année.

Si deux établissements constituent sa « base » (le théâtre Paris-Villette et celui de Brétigny-sur-Orge), on le verra par la suite travailler aux Bouffes du Nord, à l’Odéon, Nanterre-Amandiers ou encore au Théâtre national à Bruxelles.

Ce père de deux filles, admirateur de l’écrivain américain Cormac McCarthy, a aussi mis en scène quatre opéras, comme Pinocchio, un succès au Festival d’Aix-en-Provence de 2017.

Depuis 2014, il a engagé un travail avec des détenus de la maison centrale d’Arles. Marius, adaptation de la pièce de Marcel Pagnol, jouée en 2019, partira en tournée à partir de mars à La Rochelle, les détenus étant « quasi tous libérés« , selon Pommerat. Amours (2), projet mené initialement en milieu pénitentiaire également, tourne aussi.

Ses prochains projets ? Une « création pour enfants« , dont l’écriture a commencé l’été dernier, devrait aboutir « en avril-mai 2025« . Et à ceux qui attendent la suite de « Ca ira (1) Fin de Louis » ? Pas de réponse tranchée: « l’avenir le dira »…

Karine Perret © Agence France-Presse

22 janvier 2024/par AFP
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