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Pour Noël, le collectif Le Grand Cerf Bleu met les bouchées double

À la une, Les critiques, Moyen, Paris, Théâtre

Après Non c’est pas ça ! (Treplev variation), le collectif Le Grand Cerf Bleu continue d’explorer la société contemporaine à travers la famille. Sans éviter les clichés, copieusement servis lors d’un dîner de Noël.

Depuis sa première création, Non c’est pas ça ! (Treplev variation), révélé lors du Festival Impatience où il a obtenu le Prix du public en 2016, Le Grand Cerf Bleu a pris du galon. Finis la tenture en plastique, les transats en fin de vie et les cacahouètes qui suffisaient au collectif fondé par Laureline Le Bris-Cep, Gabriel Tur et Jean-Baptiste Tur pour s’emparer très librement de La Mouette de Tchekhov : c’est dans un vrai décor que nous accueille le trio, accompagné cette fois de cinq autres comédiens. Entre un sapin qui croule sous boules et guirlandes, un grand canapé rouge – « pour faire croire qu’elle est de gauche », dira au sujet de sa fille (Coco Felgeirolles) la grand-mère incarnée par Martine Pascal –, et un mini studio de musique, tous s’activent pour offrir à chaque spectateur un verre de thé, une papillote. Au 104, où il arrive après un début de tournée débuté à Nancy à La Manufacture, Jusqu’ici tout va bien est de saison.

Une pièce, toutefois, n’obéit pas aux mêmes lois que les fruits et légumes. Qu’elle soit de saison ne garantit ni sa qualité ni son éthique. Pareille actualité l’expose même à un risque de péremption prématurée. Chaque ingrédient se doit donc d’être soigneusement choisi, préparé de manière à dire quelque chose de singulier sur le moment en question. En l’occurrence, on l’aura compris, Noël. Fête d’autant plus délicate à traiter qu’elle l’a déjà été par de nombreux auteurs de théâtre et réalisateurs, majeurs pour certains, tels que Martin Crimp dans Dans la république du bonheur ou Arnaud Despleschin dans Un conte de Noël. Adepte du recyclage, de la variation autour d’œuvres bien connues, le collectif Le Grand Cerf Bleu ne s’effraie pas de l’exercice. Au contraire, il l’aborde avec une légèreté qui, hélas, est moins le signe de l’audace que de la facilité.

Comme Non c’est pas ça ! (Treplev variation), où suite à la mort de leur metteur en scène les trois comédiens renoncent à la Mouette grandiose dont ils rêvaient, Jusqu’ici tout va bien s’ouvre sur un constat d’échec. Derrière les sourires et les bavardages qui accompagnent l’apéritif et les petits fours, on le sent, des non-dits et des tensions attendent la première occasion pour faire tout rater. Une succession de petits événements y contribuent. Jean-Baptiste (Tur), que personne n’a vu depuis deux ans, est en retard. Un oncle indésirable se pointe avec une bouteille de champagne. Enfin non, de crémant. L’hôtesse accumule les catastrophes en cuisine…

Pris à témoin d’une manière trop autoritaire et séductrice par les comédiens, qui font ainsi de nous le miroir de leur famille dysfonctionnelle, on s’attend à la révélation d’un grand drame, comme dans le Festen de Thomas Vinterberg ou celui de Cyril Teste. Ou à une exploration en profondeur de la solitude et du mal du siècle, comme chez Tchekhov dont on sent encore l’influence dans cette seconde création. Mais, et c’est là la seule petite originalité de sa pièce, Le Grand Cerf Bleu se détourne de ces deux sentiers balisés. Sans en inventer un qui lui soit propre. Fruit de l’écriture du trio fondateur à partir d’improvisations, Jusqu’ici tout va bien se contente de montrer à travers différentes figures d’étrangers au noyau familial – occasion d’un parallèle très maladroit avec la situation des migrants – la fermeture, voire l’intolérance de celui-ci. Cela non seulement une fois, mais deux. Car après le dîner côté salon, c’est côté cuisine qu’il faut l’endurer. Avec son lot de secrets banals, que le théâtre et les chansons de Jean-Baptiste Tur ne transcendent ni ne transforment. Ce que faisaient au moins les bouées gonflables, les sièges branlants et autres objets de fortune qui dans Non c’est pas ça ! (Treplev variation) disaient l’impossibilité de La Mouette tout en lui rendant hommage.

Anaïs Heluin – www.sceneweb.fr

Jusqu’ici tout va bien

Une création du Collectif Le Grand Cerf Bleu, Laureline Le Bris-Cep, Gabriel Tur, Jean‐Baptiste Tur

Avec : Serge Avedikian, Coco Felgeirolles, Adrien Guiraud, Laureline Le Bris‐Cep, Martine Pascal, Juliette Prier, Gabriel Tur et Jean-Baptiste Tur

Création lumière, régie générale : Xavier Duthu

Création sonore : Fabien Croguennec et Gabriel Tur

Scénographie : Jean-Baptiste Née

Assistant à la mise en scène : Guillaume Laloux

Regard extérieur : Anna Bouguereau

Régisseur plateau : Valentin Paul

Administration, diffusion, production : Léa Serror

Administration de production : Morgan Guillot-Noël

Relations presse : Francesca Magni

Remerciements à Marc Berman et Lola Felouzis

Production : Collectif Le Grand Cerf Bleu

Coproduction : Scène nationale d’Aubusson (23), Théâtre de Lorient – Centre dramatique national (35), La Manufacture – Centre dramatique national de Nancy Lorraine (54), Le CENTQUATRE-PARIS (75), Les 3T, scène conventionnée de Châtellerault (86), Copilote, Antisthène et Herault Culture SortieOuest, Domaine de Bayssan – Béziers (34)

Avec l’aide à la création de la DRAC Occitanie, de la région Occitanie
Avec le soutien du Fonds d’Insertion pour Jeunes Artistes Dramatiques, D.R.A.C. et Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et du Fonds d’insertion professionnelle de L’Académie de l’Union – École Supérieure Professionnelle de Théâtre du Limousin, DRAC Nouvelle-Aquitaine et Région Nouvelle-Aquitaine.

Avec le soutien de l’Adami et de la SPEDIDAM

Avec le soutien de Humain Trop Humain, Centre dramatique national de Montpellier (34), du Théâtre de Vanves (92), du Carreau du Temple (75) , de La Ferme du Buisson – Scène nationale de Seine-et-Marne (77), du Théâtre Paris-Villette /Grand Parquet (75) et du Monfort (75) et de Copilote.
Le Collectif Le Grand Cerf Bleu est associé au Théâtre SortieOuest, Domaine de Bayssan – Béziers (34)

Durée : 2h15

Le CentQuatre-Paris
Du 18 au 22 décembre 2018

L’Éclat, Pont Audemer, dans le cadre du Grand Cerf Bleu Week
Le 5 avril 2019

20 décembre 2018/par Anaïs Heluin
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