Woman of the Year, comédie musicale de Broadway inédite en France, a été créée au Théâtre de la Renaissance, à Oullins, en 2023, et conte l’histoire d’une journaliste vedette de la télévision qui rencontre un dessinateur de presse. Katharine Hepburn a joué ce personnage au cinéma en 1942, puis Lauren Bacall sur les planches à Broadway en 1981. Ludmilla Dabo reprend le rôle de cette comédie romantique « à l’américaine » tombée aux oubliettes.
Cette comédie musicale est l’oeuvre de deux grands maîtres de Broadway : John Kander pour la musique et Fred Ebb pour les paroles. « Ils ont écrit Cabaret et Chicago, deux grands tubes qui sont joués partout dans le monde, explique Jean Lacornerie, le metteur en scène. La chose qui reste la plus connue, c’est peut-être New York, New York, la chanson du film de Scorsese, mais ils ont fait plein d’autres choses. Certaines ont été des flops, et d’autres sont passées à la trappe, comme ce Woman of the Year, qui a pourtant été un grand succès et a remporté 5 Tony Awards en 1981. À l’époque, le spectacle dans la mise en scène de Robert Moore a été joué plus de 700 fois. »
Avant de devenir un succès à Broadway, au Palace Theatre, Woman of the Year a d’abord été un film, sorti en 1942 et réalisé par George Stevens, avec Spencer Tracy et Katharine Hepburn. À Broadway, c’est Lauren Bacall qui interprétait le rôle de Tess Harding. Dans la version cinéma, elle est journaliste de presse écrite et tombe amoureuse de Sam Craig, écrivain sportif. Dans la version de Broadway, qui se déroule dans l’Amérique de Reagan, elle est la star d’un show télé matinal et tombe amoureuse d’un dessinateur de presse.
Ludmilla Dabo se place dans les pas de ces deux grandes stars américaines. « Ce sont des figures d’actrices emblématiques des États-Unis qui ont eu une carrière importante, non seulement comme comédiennes de théâtre et de cinéma, mais aussi du music-hall, précise la comédienne. J’ai pris comme un honneur cette proposition de Jean Lacornerie. C’est fou pour moi d’avoir cette proposition de création. On a trouvé quelque chose de singulier et qui appartient aussi à notre manière de pouvoir faire de la comédie musicale à la française, mais avec des moyens qui imaginent Broadway. »
Ludmilla Dabo partage la scène avec Jacques Verzier, dans le rôle du dessinateur Sam Craig, Dalia Constantin et Quentin Gibelin, au rythme d’arrangements signés par Gérard Lecointe, le directeur de la Renaissance, pour seulement quatre musiciens, mais qui sonnent comme un grand orchestre. « Ce qui nous intéresse, c’est de voir quelles œuvres supportent cette réduction, détaille Jean Lacornierie. Cela nous permet d’être centrés sur les personnages et l’histoire du couple. On garde l’essence de l’œuvre. » Une production qui donne envie à Ludmilla Dabo de poursuivre dans le champ des comédies musicales. « On peut le faire avec beaucoup de force, de dignité, de puissance, de lumière, tout en ne trahissant pas nos métiers », conclut la comédienne, comme toujours rayonnante sur scène.
Woman of the Year
Livret Peter Stone
Chansons Fred Ebb
Musique John Kander
Fondé sur le film MGM de Ring Lardner et Michael Kanin
Direction musicale et arrangements Gérard Lecointe
Mise en scène Jean Lacornerie
Avec Ludmilla Dabo, Jacques Verzier, Dalia Constantin, Quentin Gibelin, Sébastien Jaudon (piano), Arthur Verdet (claviers), Jérémie Daillet (percussions), Luce Perret (trompette-bugle)
Chorégraphie Raphaël Cottin
Images Étienne Guiol
Scénographie Bruno de Lavenère
Costumes Marion Bénagès
Lumières Romain de Lagarde
Régie générale Emmanuel SaulduboisProduction Mahagonny-Cie
Coproduction Théâtre de La Renaissance – Oullins Lyon Métropole ; Le Théâtre, Scène nationale de Saint-Nazaire ; Château Rouge – Annemasse ; ACB, Scène nationale – Bar-le-Duc ; L’Azimut – Antony Châtenay-Malabry
Coréalisation La Poétique des Signes
Soutien Ats Studio, Spedidam, AdamiWoman of the Year est présenté en accord avec Concord Theatricals et l’Agence Drama – Paris.
Durée : 2h10
Radiant-Bellevue, Caluire-et-Cuire
le 7 janvier 2025
EMC, Saint Michel-sur-Orge
le 13 février
Le Dôme, Albertville
le 11 marsLa Rampe, Échirolles
le 18 mars
Le Vellein, Villefontaine
le 21 mars
Espace Mongolfier, Davézieux
le 1er avrilEspace Michel Simon, Noisy-le-Grand
le 16 maiLe Bateau Feu, Scène nationale de Dunkerque
les 27 et 28 mai
J’ai vu la 2eme représentation à Antony, malheureusement la dernière en région parisienne ! Je l’aurai revue avec un grand plaisir, c’est tellement intense, tout est génial ! « La sonnerie du téléphone avec le glutenspil, pardon pour l’orthographe ! Que d’idées, de talent, de professionnalisme !