« Siouxsie Sioux, chanteuse du groupe Siouxsie and the banshees, lors d’une interview au Vortex Club 11/07/1977 à Londres. Lorsque j’ai été sollicité par Frédéric Piantoni et Yann Calbérac, doyen de l’université de Reims pour le premier et maitre de conférence à l’université de Reims pour le second, tous deux spécialisés en géographie humaine, ce sont ces mots prononcés par Siouxsie Sioux qui me sont venus en tête et m’ont incité à penser aux spécificités de ce nouveau projet. Lors de leur premier concert en 1976, le groupe Siouxsie and The Banshees donne une performance improvisée de 20 minutes basée sur le morceau « The Lord’s Prayer ». A l’issue du concert le groupe se sépare. Aucun d’eux n’avait fait de musique, ni chanté auparavant. C’était dans l’instant.
En 1979, la chorégraphe Karole Armitage, crée le duo Vertige avec le guitariste Rhys Chatham. Une improvisation dansée à partir d’un thème donné. C’est cette notion de l’instantané qui m’intéresse ici précisément et qui sera la fondation de cette création. Cette pièce s’inspire et rend hommage au mouvement punk pour lequel j’ai toujours eu une grande fascination. Ce côté « Do It Yourself ». Dans la musique, le punk représente le retour à un côté primitif par sa spontanéité et sa simplicité du phrasé musical. Fort de ces arguments, pour la première fois je souhaite modifier ma façon d’écrire une pièce chorégraphique. D’habitude je me documente pendant deux ans, voire plus, avant d’aborder le travail de création en studio. Aujourd’hui, j’ai envie d’engager directement le travail de corps avec les danseurs et le musicien. A partir d’un thème de départ : la déconstruction des appuis (en danse classique, en danse contemporaine, par rapport au capital que nous nous sommes créés en tant que danseurs), j’ai le désir de bâtir un squelette, l’ossature de la pièce, à l’intérieur duquel la part belle à l’improvisation, aussi bien musicale que dansée, se fera.
Impulsif, désordonné et désarticulé.
Je n’ai pas eu le temps d’y penser, c’est arrivé ! propose un retour à une danse spontanée avec une relation étroite entre la danse et la musique et dès lors une forte connexion entre les danseurs et le musicien. Ce projet est l’occasion d’offrir aux interprètes un terrain propice à laisser libre cours à leur impulsivité. La pièce s’articule autour de mouvements volontairement désordonnés, désarticulés et des passages de mouvements tranchés, dessinés.
Je recherche ce plaisir primitif de danser, l’ivresse que cela procure au danseur et l’impact de cette même ivresse sur le public.
Je n’ai jamais eu le temps d’y penser, c’est arrivé
Conception et chorégraphie : Jérôme Brabant
Danse : Jérôme Brabant, Maud Pizon, Elodie Sicard, Nina Vallon
Création et interprétation musicale : Gustine
Création lumière : Françoise Michel
Costumes : Augustin Rolland
Scénographie : Jérôme Brabant
Administration et production : Perrine Brudieu / Guillaume Fernel Planningprévisionnel de création :
Janvier à avril 2021 : résidences de création – Nouveau Relax, Scène conventionnée de Chaumont ; ACB, Scène nationale de Bar-le-Duc ; Manège, Scène nationale de Reims. Création grande forme le 11 mai 2021 au Nouveau Relax, Scène conventionnée de Chaumont Création petite forme le 22 mai 2021 Abbaye Notre-Dame-Des-Reclus à Talus-Saint-PrixPartenaires :
L’Université de Reims Champagne-Ardennes, le Nouveau Relax, Scène conventionnée de Chaumont, Le Manège, Scène nationale de Reims, l’ACB, Scène nationale de Bar-le-Duc.Photos copyright CultureSaintPierre/Line Leclair
Le Manège de Reims
Le 20 novembre 2021
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