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Hardie la poésie par la voix de Jacques Bonnaffé !

A voir, Les critiques, Paris, Théâtre

Clôture de saison pleine de panache et de verve poétique au Théâtre de la Bastille avec la reprise de L’Oral et Hardi, seul en scène délectable porté par un Jacques Bonnaffé au sommet de son art. Un tour de force scénique qui donne à entendre le verbe haut de Jean-Pierre Verheggen et rend à la poésie sa pleine capacité à s’adresser à tous.

Attention, spectacle culte en vue ! Créé il y a maintenant quinze ans, L’Oral et Hardi avait réussi la gageure en son temps de jouer plusieurs saisons d’affilée, en faisant ses armes à la Maison de la Poésie avant d’être programmé au Théâtre de la Bastille où il revient plus de dix ans après, plus vaillant que jamais, augmenté de nouveaux textes et de l’envie toujours vive de la part de Jacques Bonnaffé, grand amoureux de poésie et de lecture à voix haute, de partager la langue drolatique du poète belge Jean-Pierre Verheggen.

Comédien d’exception, dont la jubilation à mâcher les mots des poètes n’a d’égal que sa présence scénique extrêmement physique et son plaisir palpable de transmettre son goût de la littérature, Jacques Bonnaffé excelle dans ce seul en scène atypique et gourmand. En sa joviale compagnie, la poésie n’a rien de scolaire ni de poussiéreux, elle exulte et déploie avec espièglerie son versant humoristique. D’abord parce qu’il s’agit de textes de Jean-Pierre Verheggen, poète bien vivant, au verbe joueur et caracoleur, aux vers cancres et buissonniers qu’on se délecte à écouter. Voyez ses titres, “Logorrha-bouffe”, “Artaud Rimbur”, “Portrait de l’artiste en castafiore catastrophique”… tout un programme ! Celui d’une langue irrévérencieuse et décomplexée, multiple et mouvementée, étrangère et familière à la fois, qui se moque autant des académiciens qu’elle s’accommode avec panache de sa propre trivialité, raille les discours archétypaux et salue ses patois, qu’ils viennent du nord ou du 9-3.

Ensuite parce que le comédien conçoit sa performance poétique comme une course d’endurance dans laquelle il faut tenir le rythme autant que la rime. Athlète alerte, il bondit d’un bord à l’autre du plateau, s’échauffe, s’essouffle, déploie une énergie impressionnante et communicative pour célébrer dans toute sa diversité une poésie musculaire et populaire, descendue de son piédestal guindé avec petit doigt en l’air et bonnes manières. Une langue avant tout libre et heureuse de l’être dont Jacques Bonnaffé se fait le passeur marathonien, le prêcheur convaincu et convainquant. Oui, L’Oral et Hardi est un exploit sportif et poétique à la fois, un véritable poésie solo show qui nous embarque avec bonheur dans une transe verbale jubilatoire.

Marie Plantin – www.sceneweb.fr

L’Oral et Hardi
Textes de Jean-Pierre Verheggen et Jacques Bonnaffé
Jeu et mise en scène Jacques Bonnaffé
Scénographie Michel Vandestien
Lumières Orazio Trotta
Musiques Louis Sclavis (extraites de l’album La Moitié du monde)
Collaboration sonore Bernard Vallery
Régie générale Gaëtan Lajoye
Production Compagnie faisan – Jacques Bonnaffé
Coproduction Théâtre Sénart – Scène nationale
Production et administration Émilie Morin Diffusion Carol Ghionda

Durée 1h20

Théâtre de la Bastille
du 1er au 24 juin 2022
À 20h,
relâche les dimanches
et le lundi 6 juin

2 juin 2022/par Marie Plantin
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