Du rock, en ouverture du 42e festival Montpellier Danse ce soir à 22h au Théâtre de l’Agora, avec « Stéréo » la nouvelle création de Philippe Decouflé, qui rassemble sur scène un groupe de rock en live et des danseurs. Un spectacle que Philippe Decouflé a souhaité énergique.
Comment avez-vous conçu Stéréo ?
C’est un spectacle un peu hybride, comme la plupart de mes créations. J’avais envie d’avoir sur scène un trio de rock et cinq danseurs et de mélanger la musique et la danse, de revenir à mes premiers amours. On est parti d’un programme de reprises, des Beatles aux Clash en passant par Queens of the Stone Edge. Il y a aussi les compositions d’Arthur Satan.
Quelle a été la part de chacun des interprètes dans la création ?
Créer c’est un échange, c’est un travail collectif. Je lance des idées, des pistes et selon la manière dont elles résonnent chez les artistes, on arrive a de belles choses magiques. Parfois ça ne marche pas, parfois ça marche. Il y a des corps face à moi qui ont 35 ans de moins que moi, je ne vais pas leur apprendre à bouger. J’utilise au mieux la matière et leur virtuosité pour le bien du collectif.
Vous travaillez sur le corps, sur les pointes, sur les corps un peu un peu déstructuré. Est-ce que les corps après deux ans de Covid ont besoin de reprendre leur place sur scène ?
Un peu, peut être. En tout cas, il y a eu cette envie d’énergie, d’une espèce de libération du corps. Là, c’est vrai qu’il y a dans Stéréo un côté explosif et parfois désordonné. C’est a priori un cadre idéal pour que les danseurs puissent donner de belles choses, parce que la musique live porte énormément, c’est quand même assez magique. On a aussi un très beau décor, cet environnement pousse à créer de la magie.
Ce spectacle correspond-il à l’état dans lequel vous êtes actuellement ?
Je fais le spectacle que j’ai envie de voir. Je fais des choses qui me manquent un petit peu. C’est peut être aussi lié au confinement. J’ai eu pendant cette période plein de remontées de ma jeune vie d’adulte et de tous ces concerts que j’ai vus, qui m’ont beaucoup marqué et qui m’ont donné aussi envie de faire du spectacle. Des B52’s à Kid Creole and the Coconuts. J’ai aimé cet univers rock un peu baroque qu’il y avait à une époque qui était l’énergie de ma jeunesse. J’avais envie de la retrouver et de la faire partager aujourd’hui.
Propos recueillis par Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
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