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Délire Ionesco

À la une, Coup de coeur, Les critiques, Paris, Théâtre

photo Jean-Louis Fernandez

Emmanuel Demarcy-Mota monte Ionesco Suite une première fois en 2005 avec le collectif artistique de la Comédie de Reims dont il était le directeur. Un voyage dans l’œuvre du dramaturge roumano-français qui poursuit sa carrière en 2018 dans le studio de l’espace Pierre Cardin avec une troupe de comédiens à couper le souffle. Et ce n’est pas fini, le directeur du Théâtre de la Ville a annoncé à ses comédiens qu’il comptait bien tourner le spectacle pour encore dix ans !

Emmanuel Demarcy-Mota est un metteur en scène fidèle. Charles-Roger Bour, Céline Carrère, Jauris Casanova, Sandra Faure, Stéphane Krähenbühl, Walter N’guyen et Gérald Maillet ont presque tous joué dans ses récents spectacles, Rhinocéros de Ionesco, Six Personnages en quête d’auteur de Pirandello ou encore Casimir et Caroline d’Horváth. Ils se retouvent autour de cette Ionesco Suite, 13 ans après la première création à Reims. Le spectacle a évolué, la distribution aussi. La pièce est dédiée au comédien Olivier Leborgne, décédé en 2016.

C’est un montage brillant de textes dramatiques et de réflexions de Ionesco. Une sorte de « laboratoire » explique Emmanuel Demarcy-Mota qui s’appuie sur des comédiens en confiance qui ne se ménagent pas sur le plateau. Le spectacle débute par des extraits d’une pièce oubliée de Ionesco, Jacques ou la Soumission créée le 15 octobre 1955 à la Huchette avec entre autres Jean-Louis Trintignant. En rupture de ban avec sa famille, une jeune homme (Jauris Casanova) refuse de céder à la pression sociale. Il faut dire que la famille dessinée par Emmanuel Demarcy-Mota fait peur: c’est une sorte de freak familly composée d’estropiés et de monstres. Et on n’est pas au bout de nos surprises avec ce spectacle qui se déglingue au fur et à mesure.

On retrouve le couple de Délire à deux et question existentielle: « La tortue et le limaçon, est-ce le même animal ?« . Les grands classiques ne sont pas oubliés dans ce jeu de piste avec la soustraction de La Leçon qui amène le professeur (Charles-Roger Bour) à trancher la gorge de son élève (Walter N’guyen) ou l’irruption du pompier dans La Cantatrice Chauve (Gérald Maillet).

C’est mené tambour battant par une troupe explosive, un joyeux capharnaüm dans la plus pure tradition du burlesque et à la manière des grands collectifs qui œuvrent désormais sur les plateaux de théâtre. Emmanuel Demarcy-Mota avait un peu d’avance en 2005, sa mise en scène sans relâche est savamment bien orchestrée. Elle est fantasque et fait ressortir les obsessions et les angoisses de Ionesco en nous plongeant avec frénésie dans le tourbillon lexical de son auteur.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Ionesco Suite
D’APRÈS Jacques Ou La Soumission, Délire À Deux, La Cantatrice Chauve, Exercices De Conversation et de diction française, La Leçon
MISE EN SCÈNE Emmanuel Demarcy-Mota

ASSISTANT À LA MISE EN SCÈNE Christophe Lemaire
SCÉNOGRAPHIE ET LUMIÈRE Yves Collet
MUSIQUE Jefferson Lembeye, Walter N’guyen
AVEC Charles-Roger Bour, Céline Carrère, Jauris Casanova, Sandra Faure, Stéphane Krähenbühl, Walter N’guyen, Gérald Maillet
Duré: 1h15

Espace Cardin de la Ville de Paris
Du 29 nov
au dimanche 9 décembre (les représentations du 9/12 auront lieu à 11h et 15h)

2 décembre 2018/par Stéphane Capron
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