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Un Hamlet psychotique et apathique par Yves-Noël Genod

À la une, Décevant, Les critiques, Théâtre

Au festival Artdanthé, Yves-Noël Genod se confronte à nouveau à Hamlet de Shakespeare qu’il place sous les signes de la folie et du délitement.

Dans un espace minimal teinté d’une obscurité mystérieuse, tout respire l’absence et la mort. Seul en scène (ou presque), le solitaire Hamlet est d’abord assis au loin de dos, un livre dans les mains, la tête dans les nuages que forme une fine pellicule de fumée blanche. Le prince svelte et blafard se présente en costume noir, puis torse nu ou vêtu d’une longue robe parme et adopte les traits polymorphes d’un jeune dandy spectral. Il digresse, divague, passe du français à la langue de Shakespeare, frôle les murs sombres, tourne lentement autour de tables nues disposées comme pour un grand banquet qui n’aura jamais lieu. Parfois, il se heurte à de rares corps étrangers, fantomatiques dont les passages sont aussi furtifs que musclés.

Pendant plus de deux heures et demi, Aidan Amore succombe à la folie de son personnage en jouant, livre en main, tous les rôles de la pièce comme sortis d’un monde imaginaire aliénant. Il suit le parti pris très net de son metteur en scène qui est celui de ne rien figurer, illustrer, comptant seulement sur la restitution et l’écoute des mots tirés du texte initial et de plusieurs ajouts ne trouvant pas toujours une justification suffisamment probante. L’acteur, remarquable, module et contrefait sa voix mélodieuse, son corps éloquent, dans le temps suspendu d’un plateau atmosphérique.

Mais d’où vient que cette représentation ne suscite étrangement pas l’émotion escomptée ? La longue performance est trop étale, invariante, pour convaincre vraiment. La démonstration de virtuosité tourne à vide. Trop nonchalant, trop poseur, cet Hamlet morne est comme un coup de feu tiré à blanc. C’est la quatrième fois en dix ans qu’Yves-Nöel Genod se confronte à Hamlet et à l’issue de l’unique représentation donnée au théâtre de Vanves dans le cadre du festival Artdanthé, il semblerait que le héros shakespearien lui soit toujours insaisissable.

Christophe Candoni – www.sceneweb.fr

Hamlet Unlimited d’après Shakespeare, mise en scène Yves-Noël Genod
Durée 2h45

15 mars 2018/par Christophe Candoni
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