Grégory Gadebois de retour dans la peau d’Algernon

photo Artcomart

Ce rôle colle à la peau de Grégory Gadebois. Il l’a créé en 2012, après son départ de la Comédie-Française, au Studio des Champs-Elysées. Gérald Sibleyras à l’adaptation de cette nouvelle de Daniel Keyes, et Anne Kessler à la mise en scène. Le revoici au Petit Saint-Martin.   

Le texte de Daniel Keyes, écrit à la fin des années 60 a connu bien des adaptations, dont une célèbre au cinéma qui a valu un oscar à Cliff Robertson. Dans un laboratoire, un humain devient le cobaye des scientifiques, au même titre qu’une souris (Algernon avec laquelle il va entrer en compétition). On lui greffe de l’intelligence artificielle. C’est humain est un homme simple, un homme de ménage dans une usine. Grace à l’expérimentation son QI va se développer. « Je suis impatient d’être intelligent ». Il se met à lire, à s’intéresser à la physique quantique, il joue aux échecs, puis son état va se dégrader. Telle une sinusoïde, le jeu de Grégory Gadebois suit cette transformation du cerveau. Au phrasé hésitant et timide de l’ouvrier, se succède le phrasé ampoulé et déterminé d’un intellectuel chevronné. Avec une belle aisance et une très belle fragilité, Grégory Gadebois passe d’un caractère à l’autre, tout en restant assis sur une chaise dans un très beau décor de laboratoire, orné de multiples néons. On apprécie les transformations tout en nuances du comédien. Et on se réjouit de la revoir sur scène, plus de 10 ans après la création du spectacle.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Des fleurs pour Algernon

de Daniel Keyes

Adaptation Gérald Sibleyras

Mise en scène Anne Kessler de la Comédie-Française

Avec Grégory Gadebois

Scénographie Guy Zilberstein

Lumières Arnaud Jung 

Son Michel Winogradoff  

Durée du spectacle : 1h20  

Petit Saint-Martin
Du 12 mars au 4 mai 2025
du mardi au samedi 21h et le dimanche à 16h