François Rancillac raconte l’histoire du Théâtre de l’Aquarium

François Rancillac vient de quitter la direction du Théâtre de l’Aquarium. Il raconte l’histoire du lieu dans L’Aquarium, d’hier à demain, en utilisant pour cela la forme dramatique. Il imagine une pièce documentaire avec celles et ceux qui ont fabriqué le lieu de 1968 à nos jours. « Tout est faux et vrai à la fois » dit François Rancillac dans son introduction.

C’est Jacques Nichet qui ouvre la pièce. Le premier directeur de l’Aquarium est face à des spectateurs pour une rencontre avec ses comédiens, Bernard Faivre, Bruno Genty alors que dehors « ça castagne au Boul’mich« . Nous sommes en 68. Dans la salle, Karen Rencurel, prend la parole. « (…) je sais, je ne suis pas encore dans l’histoire, mais bon (…)« . Elle deviendra l’une des grandes comédiennes de la période Bezace/Benoît.

François Rancillac raconte avec humour l’aventure théâtrale de cette troupe universitaire qui s’installe en 1972 à la Cartoucherie sur les encouragements d’Ariane Mnouchkine et de Jean-Marie Serreau, déjà sur place. Jacques Nichet, Jean-Louis Benoît et Didier Bezace racontent dans cette pièce comment ils ont transformé avec les moyens du bord la longue nef de 50 mètres pour en faire un théâtre. « Je vous préviens, je n’ai jamais fait de plâtre de ma vie » lance Jacques Nichet. On les voit répéter Gob, sous la nef en travaux. Ce livre est un joli moment rêvé de théâtre.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Une pièce de théâtre pour mémoire et pour écrire la suite…

L’Aquarium, d’hier à demain de François Rancillac
Préface de Jean-Pierre Léonardini
Postface de Jacques Nichet
Edition Riveneuve / Archimbaud

François Rancillac a mis en scène une trentaine de textes contemporains (J.L. Lagarce, G. Granouillet, M. Navarro,…) et de répertoire (Corneille, Molière, Giraudoux, Giono,…). Il a dirigé le Théâtre du Peuple (Bussang), la Comédie de Saint-Etienne puis le Théâtre de l’Aquarium (de 2009 à 2018). Il a également écrit pour la scène Jean Dasté, et après (Ed. L’Amandier), où il raconte l’aventure de la décentralisation théâtrale.