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Cassavetes, un modèle d’artiste indépendant

À la une, A voir, Les critiques, Paris, Théâtre

photo Xavier Bouvier

Sur le plateau du Lucernaire, Florian Choquart redonne vie à John Cassavetes. Du cinéaste américain, le jeune acteur retient l’envie frénétique et l’intransigeante liberté, fruits d’une très féconde créativité.

L’aventure cinématographique de Cassavetes commence dans les années 50 ; une époque où il est un jeune acteur dont la carrière explose au théâtre et à la télévision. Mais, très vite, il s’impose comme cinéaste avec Shadows tourné sans moyens et même sans compétences avec une simple troupe d’amateurs. Cette première réalisation s’observe comme un manifeste de la voie prise par l’artiste. Celle de l’indépendance. Loin de l’industrie qu’est la production américaine, se servant d’Hollywood comme d’une banque, l’artiste travaille dans la rue et les clubs de New York, s’érige avec délice et lucidité comme « jeune et ignorant ». L’audace et l’amitié sont ses moteurs. Il travaille en bande, volontairement imparfaitement, improvise, rate, recommence, et revendique un cinéma emprunt de réalité. Il veut capter, sur le vif, la réalité, plus encore la vérité, la complexité des êtres et des choses, montrer à l’écran des visages et des corps, des histoires, délibérément absents des films à cette époque.

Et c’est sous le signe de cette imparable enthousiasme, de cette énergie hors du commun, que se place la pièce mise en scène en duo par Vanessa Lhoste et Alain Choquart, et surtout l’interprétation rieuse, enjouée, décontractée, de Florian Choquart. Leur hommage au réalisateur se présente avec une absolue simplicité. La forme est concise, bien peu sophistiquée. Le décor est celui d’un bureau de travail autour duquel se côtoient les pellicules des films et les verres de whisky. Sur grand écran, sont projetés des extraits de l’oeuvre commentée. Alors défilent en très gros plan (tel qu’adorait filmer Cassavetes), les acteurs fidèles et fétiches : son épouse, Gena Rowlands, ses amis, Ben Gazzara, Peter Falk, Seymour Cassel…

Avec eux, le réalisateur qui ne s’est jamais fourvoyé, restant à l’écoute de ses principes et de sa pensée. Une honnêteté peu commune et caractéristique de l’artiste réside dans les textes dits sur scène. Ils sont extraits d’interviews relayées dans les Cahiers du cinéma. Les images choisies de Faces (1968), Husbands (1970), Minnie and Moskowitz (1971), Une femme sous influence (1974), Meurtre d’un bookmaker chinois (1976) et d’Opening Night (1977) parlent d’elles-mêmes. Elles sont bourrées de charme, d’écorchures, de tensions, d’émotions. Ce qu’il s’y joue ne se départie jamais de la vie. Onze films et autant de chefs-d’oeuvre jalonnent le ciné-théâtre proposé. Ils sont les maillons d’une œuvre non pas réalisée avec ivresse pour l’argent et la gloire mais pour le plaisir de la création.

Christophe Candoni – www.sceneweb.fr

CASSAVETES
LIBREMENT INSPIRÉ DES ENTRETIENS DE JOHN CASSAVETES AUX CAHIERS DU CINÉMA
MISE EN SCÈNE ALAIN CHOQUART ET VANESSA LHOSTE
AVEC FLORIAN CHOQUART
DRAMATURGIE : THOMAS RESENDES CRÉATION LUMIÈRE : LÉA MARIS SCÉNOGRAPHIE : ANNE-SOPHIE GRAC
PRODUCTION : QUARTEL SOUTIENS : THÉÂTRE 13, DE L’ÉCRIT À L’ÉCRAN, THÉÂTRE DES CLOCHARDS CÉLESTES CORÉALISATION : LUCERNAIRE

DUREE : 1H05

LUCERNAIRE
DU 24 OCTOBRE AU 9 DÉCEMBRE 2018
À 19H DU MARDI AU SAMEDI, DIMANCHE À 16H

2 novembre 2018/par Christophe Candoni
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