Sceneweb
  • À la une
  • Actu
  • Critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • Interviews
  • Portraits
  • Disciplines
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Cirque
    • Jeune public
    • Théâtre musical
    • Marionnettes
    • Arts de la rue
    • Humour
  • Festivals
    • Tous les festivals
    • Festival d’Avignon
    • Notre Best OFF
  • Rechercher
  • Menu Menu

Daniel Linehan flottant

À la une, Danse, Décevant, Festival, Les critiques, Montpellier, Paris

Flood, Hiatus (c) Jean Luc Tanghe

Le chorégraphe américain revient avec Flood créé l’été dernier au festival Montpellier Danse. Une pièce en questions.

Daniel Linehan découvert en 2007 avec un solo bluffant Not About Everything aura montré en une décennie fertile l’étendu de son talent : dans la foulée de ce coup de maître -qu’ll danse encore aujourd’hui- Linehan va créer Zombie Aporia en hommage aux concerts rock puis osera une ode aux ready-made dans Montage for Three où il explore la reproduction d’attitudes. Autant dire que Daniel Linehan est continuellement dans la recherche se frottant au Sacre du printemps ou imaginant un livre-objet. « Je sais vraiment ce que j’ai à faire, ce que je veux faire. Je n’ai pas imposé un style, une méthode. Je continue avant tout à me lancer des défis » nous déclara-t-il un jour.

Gaze is a Gap is a Ghost avec un dispositif vidéo immersif reste à ce jour une de ses grandes réussites. Flood est une chorégraphie presque modeste en regard : quatre danseurs, un décor unique, une bande-son éparse. Le titre même fait référence non aux inondations mais plutôt à cette marée d’informations et de sens à l’ère du virtuel. Comment ralentir la cadence et sauvegarder une mémoire qu’elle soit du geste ou du vécu. Sur le plateau ces trois garçons et une fille dans le vent s’amusent donc à jouer avec le souffle. Gonfler son corps puis le laisser s’affaisser sur place comme une baudruche. Ou aspirer l’autre. Dans une scène réjouissante, c’est une partie de « claques » sonores qui fait son petit effet. Surtout Daniel Linehan ose la répétition en séquence, une gestuelle reprise, décalée plus que décalquée. L’effet est splendide.

D’où vient alors un sentiment diffus de passer à côté du vrai sujet ? Si le chorégraphe voit juste sur le mouvement sans cesse renouvelé d’une masse d’informations, le traitement qu’il lui applique en live est pour le moins déphasé. Les circulations ont ici les contours d’une danse des années 90 avec ces entrées et sorties incessantes, ces appuis comme renversés. Ce n’est jamais désagréable à défaut d’être novateur. A chacun de se faire une place dans ce Flood tranquille. Daniel Linehan continue lui son travail de laborantin du geste. L’expérimentation chorégraphique est à ce prix.

Philippe Noisette – www.sceneweb.fr

Flood
Concept, chorégraphie : Daniel Linehan
Danse, création : Michael Helland, Vicor Pérez Armero, Anneleen Keppens, Erik Eriksson
Dramaturgie : Vincent Rafis
Scénographie : 88888
Costumes : Frédérick Denis assisté de Charlotte Matterne
Son : Peter Lenaerts
Lumière : Elke Verachtert

Production : Hiatus (Bruxelles)
Production exécutive : Caravan Production (Bruxelles)
Coproduction : deSingel Campus des Arts International (Anvers), Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape (FR)
Résidences : STUK (Louvain), Kaaitheater (Bruxelles), deSingel Campus des Arts International (Anvers), Charleroi Danses, La Raffinerie (Bruxelles), Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape.
Avec le soutien du gouvernement flamand.

jusqu’au 20 janvier 2018, Les Spectacles Vivants, Centre Pompidou avec le Théâtre de la Ville, Paris
www. centrepompidou.fr

18 janvier 2018/par Philippe Noisette
Partager cette publication
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur X
  • Partager sur WhatsApp
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
  • Lien vers Instagram
Vous aimerez peut-être aussi
16e édition du festival Traverses du Centre chorégraphique national d’Orléans
Concordan(s)e 2017
Avis de Turbulences 2021
Le théâtre expérimental de Dorothée Munyaneza raconte l’horreur du génocide au Rwanda
Le programme de La belle scène Saint-Denis 2022 à Avignon
Les petits pas 2017 du Gymnase à Roubaix
Playground 2023
Jérôme Bel la preuve par trois
0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans le moteur de recherche, plus de 22 000 spectacles référencés

© Sceneweb | Création site et Maintenance par Limbus Studio
  • L’actualité du spectacle vivant
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Signaler un abus
  • Contact
  • Politique de cookies (UE)
Faire défiler vers le haut