À l’orée du XXe siècle, le solo apparaît conjointement à l’émergence de la danse moderne.
Aux États-Unis et en Europe, dans un contexte souvent réformiste et révolutionnaire, le danseur soliste est l’interprète et l’auteur de sa danse, riche des forces vitales de l’individu mais en même temps traversée par les élans d’une société en mouvement.
« Le solo sort des théâtres, investit la nature ou les scènes de cabaret comme autant de lieux de sa monstration. Il devient dès lors l’une des figures emblématiques et singulières de la modernité en danse. Il marquera tout le siècle de ses apparitions successives, souvent empreintes d’une forte dimension politique ou idéologique.
Dans ce travail solitaire, le danseur est à la fois acteur et spectateur de lui-même, explorateur et créateur de sa propre matière gestuelle. Par ce dialogue de soi à soi, proche parfois du journal intime ou de l’autoportrait, il opère simultanément un rassemblement et un dessaisissement de sa personne. Hommage à une personnalité, jeu avec la musique ou un concept, mobilité induite par un objet ou un environnement scénique apparaissent parfois comme des « subterfuges » pour autoriser cet échange solitaire. » Claire Rousier.
La danse en solo, une figure singulière de la modernité. De très nombreux chorégraphes contemporains continuent encore à s’essayer à cette forme. Le Centre national de danse contemporaine – Angers et le THV – Saint-Barthélemy-d’Anjou souhaitent permettre au public d’apprécier la diversité et la richesse du solo comme proposition spectaculaire. C’est pourquoi, ils invitent, dans leur programmation respective, des artistes de différents horizons à venir participer à ce temps fort durant une semaine où chacun, selon ses aspirations, peut venir voir un artiste ou s’immerger dans l’univers des soli. Dossier de presse.
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