Ce Festival, né d’une intuition il y a 9 années, continue de grandir, de se transformer, de s’interroger. Nous grandissons, oui : plus de créations, de comédiens, de communes, de représentations. Mais surtout nous réfléchissons à ce que nous allons devenir.
Le risque serait celui d’un développement non contrôlé, d’une multiplication sans raison, juste pour le plaisir du nombre, pour la satisfaction du bilan, pour la jouissance de la quantité.
Au contraire, ce Festival est fondé sur l’importance de l’individu, sur la singularité, sur le mystère des mots et des acteurs.
Disons-le autrement, notre Festival doit être et rester un endroit où nous pouvons créer et inventer autrement, sans la contrainte de la réussite, un Festival où le spectateur est supposé curieux et accueillant, un Festival où nous pouvons proposer des formes théâtrales divergentes, sans ligne artistique commune, sauf peut-être celle de proposer du théâtre dans des lieux clos et souterrains pour un petit nombre de spectateurs, pour qui le mystère du lieu est gardé jusqu’à la dernière seconde.
Comment parvenir à maintenir ce projet alors que nous grandissons ? Pourra t’il être le même à Toulouse, Lille, Paris, ou Besançon ?
Cette question, nous nous la posons tous les jours sans trouver les réponses.
Tout de même, essayons un mot, une idée : la confiance.
La confiance en nos nouveaux partenaires qui inventeront leur Festival dans les caves de leur ville ou village. La confiance en les spectateurs nouveaux qui découvriront ce Festival.
Et aussi la joie.
La joie de faire ce métier, la joie de rencontrer soir après soir de nouvelles personnes, la joie d’inventer des formes, des histoires et de les partager.
Ce Festival est protéiforme. Il continue à s’inventer. Jour après jour. Sans certitude. Merci aux spectateurs de nous faire confiance. Accueillons-le avec joie. Edito de Guillaume Dujardin
Festival de caves
du 1er mai au 26 juin 2015 dans 75 villes et villages
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