On chemine dans la pénombre, parmi des machines énigmatiques. Il faut savoir ouvrir grand les yeux et prendre patience. Peu à peu, des mécanismes s’éveillent et font entendre une mélodie de légers grincements, d’entrechoquements métalliques et de ronronnements de moteurs. Ces lanternes magiques font apparaître une image mouvante, faite d’ombres et de reflets, naïve, amusante ou poétique, avant de s’éteindre et de laisser une autre machine déployer de nouveaux mirages, de plus en plus élaborés. Tout est à vue : les assemblages ingénieux de bouts de ficelle, de morceaux de miroirs, de lentilles optiques et de ressorts métalliques, le parcours de la lumière, l’écran en tissu ou en papier. Ce sont des tableaux délicats et malicieux qui parlent des choses simples qui nous entourent : un robinet qui coule, une cafetière sur le feu, une grenouille vert vif, une promenade le long d’une rivière miroitante, un champ de coquelicots qui frémit sous la brise,… À partir de ces images fugaces, comme tombées d’un songe en couleurs, empli de sensations, chacun peut tisser le fil de sa propre histoire. Cette installation lumineuse qui a voyagé au Portugal, en Italie, en Allemagne et en Espagne, nous donne le sentiment que la présence simple des éléments de la nature, des ustensiles de la maison est précieuse. Comme le feraient les “natures mortes” dans la peinture classique, Heureuses Lueurs ouvre d’infinies possibilités au regard.
Théâtre Mouffetard
Du vendredi 4 au jeudi 24 mars 2016
du mardi au dimanche de 14 h 30 à 19 h
Nocturnes jusqu’à 21 h les jeudis
Vernissage le jeudi 3 mars à 19 h
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