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Eric Reinhardt dans le grand bain du théâtre

À la une, Agenda, Les critiques, Moyen, Paris, Théâtre

Anne Consigny photo Giovanni Cittadini Cesi

Le romancier Eric Reinhardt aime le théâtre. On croise souvent sa silhouette dans les salles, dans les festivals, à Avignon. Il s’est lancé dans l’écriture de sa première Pièce Elisabeth ou l’équité, une fresque passionnante sur le monde de l’entreprise. On a moins aimé la mise en scène sobre de Frédéric Fisbach. 

On a lu la pièce d’Eric Reinhardt comme on lit un roman, avec l’envie de ne pas lâcher le livre et connaître la fin de l’histoire. Eric Reinhardt, romancier observateur de notre société, nous  plonge dans l’histoire d’une grande société internationale dirigée par un fonds de pension américain appartenant au requin Peter Dollan (D.J Mendel). Dollan dans sa tour d’ivoire à New-York a peu de considération pour la France et ses salariés. « La France est un pays qui protège plus les travailleurs qu’il n’encourage l’esprit d’entreprise » dit-il . Il entreprend de fermer les sites de production qui perdent de l’argent. La pièce décrit avec beaucoup de précision les arcanes du monde de l’entreprise.
 
On pénètre dans le CCE très cérémonial où chaque délégué syndical prend la parole dans une mise en scène très orchestrée. Gérard Watkins qui joue le cégétiste Dubreuil est parfait dans ce rôle. La DRH Elisabeth (Anne Consigny) est coincée entre sa hiérarchie et les organisations syndicales, un peu seule parfois. On parle peu de ces cadres intermédiaires qui sont au four et au moulin, qui doivent défendre la stratégie d’entreprise (sans avoir parfois tous les éléments ce qui est le cas d’Elisabeth qui sera en quelque sort le dindon de la farce). 
 
La mise en scène de Frédéric Fisbach est d’une grande sobriété avec quelques cloisons coulissantes comme décor. On regrette que l’ensemble manque parfois de tension sur le plateau. L’écriture perd un peu de sa saveur et de son acuité. Du coup les longueurs se font sentir par moment.Anne Consigny est parfaite de bout en bout dans ce rôle de DRH. Son monologue, très difficile à jouer, dans lequel elle s’aperçoit qu’elle s’est sacrifiée pour son entreprise et qu’il est tant « d’adoucir le système libéral » est un grande prouesse d’actrice. Mais au bout du compte on aimerait voir ce texte dans une mise en scène plus remuante. Par exemple avec le regard d’un Thomas Ostermeier ou d’un Ivo van Hove ?Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr  

Élisabeth ou l’Équité de Eric Reinhardt 

mise en scène Frédéric Fisbach 

avec Valérie Blanchon………………. Carine Vallette (déléguée syndicale CFTC) / 

l’avocate (amie d’Elisabeth Basilico) 

Anne Consigny ………………… Élisabeth 

Madalina Constantin…………. Bénédicte (l’assistante d’Elisabeth Basilico / Lynn (l’assistante de Peter Dollan) 

Frédéric Fisbach ……………… Bernard, le mari d’Élisabeth 

DJ Mendel ………………………. Peter Dollan 

Benoît Résillot ………………… Jean-Paul Couvellaire 

Gérard Watkins ……………….. Denis Dubreuil 

scénographie, lumières, costumes Laurent P. Berger 

assisté de Elisabeth Jacques 

vidéaste Pierre Nouvel 

assistant à la mise en scène Alexis Fichet 

production Théâtre du Rond-Point / Le Rond-Point des tournées, coproduction Théâtre Liberté / Toulon, Cie Frédéric Fisbach 

Durée: 2h20 

Théâtre du Rond-Point 

9 novembre – 8 décembre 2013, 21h 

dimanche, 15h, samedis 16 et 23 novembre, 17h30 et 21h 

relâche les lundis et les 17 et 19 novembre 

16 novembre 2013/par Dossier de presse
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2 réponses
  1. Jean-François HUBERT
    Jean-François HUBERT dit :
    16 novembre 2013 à 14 h 21 min

    Vu le spectacle hier. Une découverte remarquable. Les quelques infimes longueurs sont dans le texte, qui parfois donne à plusieurs reprises la même information, mais c’est tout à fait marginal, au regard de la puissance du texte, au ton très ferme et original, qui réussit à associer regard d’entomologiste, humour et empathie pour les personnages. Le parcours moral qu’on découvre est à la fois riche sur le plan émotionnel et politique. Face à un texte si dense et ambitieux, la sobriété que vous regrettez est à mon sens une très grande qualité. Je parlerais plutôt de netteté dans la lecture – on sent que Frédéric Fisbach et la formidable équipe d’acteurs sont animés par une impérieuse volonté : aller toujours à l’essentiel, se débarrasser des scories, des maniérismes. Face à un tel sujet, c’était indispensable, sur le plan éthique aussi.

    Répondre
  2. Fran
    Fran dit :
    16 novembre 2013 à 18 h 16 min

    Je pense comme M.Hubert, que la mise en scène devait être sobre, parce qu’il ne fallait pas tenter d’embellir cet univers. Ces cloisons moches, ce sont les cloisons moches qui existent entre les gens de l’entreprise et qui séparent leurs mondes les uns des autres. Il ne faut pas essayer de faire de la poésie à partir de ce genre de réalité: c’est un monde où tout est fonctionnel, rien n’est fait pour être esthétique dans leur logique… Et puis, il faut dire aussi que l’entreprise est un théâtre en soi, presque un théâtre de tréteaux, où les différents hâbleurs déversent chacun leur discours. C’est ce que soulignent les coulisses ouvertes, les répétitions que le syndicaliste Denis Dubreuil fait de son texte. Pour ma part, la mise en scène m’a semblé en complète cohérence avec le texte. Les acteurs sont magnifiques. Quant au texte, il est génial!

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