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Elisabeth Chailloux fait briller les Reines

À la une, Colmar, Coup de coeur, Ivry, Les critiques, Théâtre

photo Nabil Boutros

Pour sa dernière création à la tête du Théâtre des Quartiers d’Ivry, Élisabeth Chailloux met en scène les Reines de Normand Chaurette, une pièce sur la guerre des Roses vue par les personnages féminins. C’est passionnant et d’une rare élégance.

Dans la salle de la Fabrique de la Manufacture des Œillets, imaginée avec son compère Adel Hakim qui nous a malheureusement quittés cet été, Élisabeth Chailloux tire sa révérence à la direction du Théâtre des Quartiers d’Ivry sur un coup de maître. La Fabrique a été conçue pour permettre toutes les formes théâtrales, Élisabeth Chailloux place les six reines de la pièce au cœur d’un dispositif bi-frontal ; elle utilise aussi les coursives pour faire apparaître de temps en temps les personnages. Sur la magnifique chanson « Petite Fille Princesse » des Rita Mitsouko , les sœurs Isabelle et Anne Warwick font du roller, les deux adolescentes rêvent du trône alors que le roi Édouard est entre la vie et la mort.

L’auteur québecois Normand Chaurette a imaginé les coulisses du Richard III de Shakespeare avec uniquement des personnages féminins. Il a d’ailleurs expressément demandé à Élisabeth Chailloux de ne distribuer que des comédiennes, car dans d’autres pays certains metteurs en scène la font jouer par des hommes travestis ! C’est vrai qu’il y a tellement peu de pièces dans le répertoire pour les hommes ! Élisabeth Chailloux a réuni une distribution d’exception sans fausse note ; les six comédiennes sont excellentes (Bénédicte Choisnet en Anne Dexter, Sophie Daull en Duchesse d’York, Pauline Huruguen en Isabelle Warwick, Anne Le Guernec en Reine Elisabeth, Marion Malenfant en Anne Warwick et Laurence Roy en Reine Marguerite). Pendant toute la première partie du spectacle on s’attache d’abord à leur jeu. Leurs visages blafards et cadavériques expriment la rage et la conquête du pouvoir. Dans ce combat en coulisses elles se comportent comme de véritables tigresses, « des charognes » écrit Normand Chaurette dans ce texte corrosif qui n’est pas dénué d’humour.

La brume londonienne envahit le plateau et les coursives, image magnifique d’une scénographie épurée signée Yves Collet d’où se dégage toute la beauté des costumes de Dominique Rocher. Élisabeth Chailloux dirige cette symphonie crépusculaire machiavélique avec une subtile élégance en révélant la poésie de la langue de Normand Chaurette.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Les Reines
texte
Normand Chaurette
Editions Léméac/
Acte Sud-Papiers
mise en scène
Elisabeth Chailloux
collaboration
artistique
Adel Hakim
scénographie
et lumière
Yves Collet
collaboration
lumière
Léo Garnier
costumes
Dominique Rocher
son
Philippe Miller
assistante
à la mise en scène
Isabelle Cagnat
avec
Bénédicte Choisnet,
Sophie Daull,
Pauline Huruguen,
Anne Le Guernec,
Marion Malenfant,
Laurence Roy
Production Théâtre des Quartiers d’Ivry, Centre Dramatique National du Val-de-Marne
Coproduction Comédie de l’Est, Centre Dramatique National d’Alsace
Durée estimée
1h40

Théâtre des Quartiers d’Ivry
10 > 21 DÉC 2018 / La Fabrique

16 janvier 2018/par Stéphane Capron
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