Avec DUB, Amala Dianor convoque sur scène une communauté de danseuses et danseurs de styles urbains qui nous en met plein la vue. Dans une mise en scène ambitieuse ils témoignent avec une énergie fulgurante de la diversité de leur styles.
Il a débuté dans le hip-hop, fait ses armes avec de grands chorégraphes contemporains (Georges Momboye, Françoise et Dominique Dupuy, Emanuel Gat) et depuis une bonne dizaine d’années, il met en scène un hip-hop contemporain léché sur les scènes de théâtre. Plutôt du genre fédérateur, Amala Dianor convoquait en 2021 des comparses de la communauté hip-hop pour Point Zéro et chapeautait Siguifin (2022) une chorégraphie co-créée par trois chorégraphe africains Alioune Diagne, Naomi Fall et Ladji Koné. Sa dernière pièce DUB, rassemble onze pointures des danses urbaines et de club pour créer un ensemble à l’énergie fulgurante. Un tableau des danses d’aujourd’hui, dans une mise en scène qui rappelle Broadway.
Ce ballet commence simplement par des danseuses et danseurs à côté d’un musicien (Awir Leon, qui a des allures de DJ, posté derrière ses platines dans le fond de scène). Portés par sa musique entraînante, ils se lancent dans des ensemble dynamiques, où l’on voit s’hybrider les styles de danse : les bras waacking, qui tourbillonnent autour de la tête avec une grâce véloce, ceux plus amples de l’électro, qui tranchent l’espace en moulinets sur les côtés, les jeux de jambes (ou footwork) habiles et fluide de la danse house… Tous et toutes spécialisés dans des styles urbains différents, ils enfilent les gestes des autres avec une apparence aisance, formant une communauté soudée, rassemblée par la même pulsation.
Puis la scénographie prend de l’ampleur. La danse s’affiche à la verticale sur un immeuble lumineux figuré dans le fond de la scène. La disposition rappelle le roman de Perec La vie mode d’emploi. On y découvre une fête, un battle dans un squat recouvert de graffs, une rencontre amoureuse… Là, ce sont les individualités qui jaillissent, révélant la sensualité des gestes waacking du danseur indiens Sangram Mukhopadhyay qui rappellent le vogue fem, ou la dégaine plus funky de l’Espagnole Asia Zonta, l’intensité du dancehall ondulant teinté d’influences afro de Mwendwa Marchand ou le krump tonitruant de Germain Zambi. Toutes ces danses et personnalités se rencontrent une dernière fois sur un podium, calmant le rythme, presque au ralentis. En trois tableaux, ils déploient une communauté internationale des danses urbaines, où leur danse comme la mise en scène en met plein la vue.
Belinda Mathieu – www.sceneweb.fr
DUB
Chorégraphie : Amala Dianor
Artiste visuel : Grégoire Korganow
Musicien live : Awir Leon
Avec Slate Hemedi Dindangila, Romain Franco, Jordan John Hope, Enock Kalubi Kadima, Mwendwa Marchand, Kgotsofalang Joseph Mavundla, Sangram Mukhopadhyay, Tatiana Gueria Nade, Yanis Ramet, Germain Zambi, Asia Zonta
Lumières et régie générale : Nicolas Tallec
Costumes : Minuit Deux, Fabrice Couturier
Régie son : Emmanuel Catty
Régie plateau : Martin Rahard, David Normand
Directrice délégué : Mélanie Roger
Direction technique décor : Véronique Charbit
Chargée de production : Lucie Jeannenot
Direction technique décor : Véronique Charbit
Construction décor : Juan Cariou, Fabienne Desfleches, Paul Dufayet, Valentin Dumeige, Moïse Elkaout, Gaëlle Lestum, Valentin Thuillier, Fanchon Voisin
Graffeur Décor : François RaveaProduction : Kaplan I Cie Amala Dianor, conventionnée par le ministère de la Culture -DRAC Pays de la Loire, la Région Pays de la Loire et la Ville d’Angers. La Cie Amala Dianor est régulièrement soutenue dans ses projets par l’Institut Français, l’ONDA. La Compagnie bénéficie du soutien de la Fondation BNP Paribas depuis 2020. Amala Dianor est actuellement associé à Touka Danses CDCN Guyane (2021-2024), au Théâtre de Mâcon, scène nationale (2023-2025) et membre du Grand Ensemble Les Quinconces & L’Espal, Scène nationale le Mans (2021-2024).
Coproduction : Festival de Danse Cannes – Côte d’Azur France ; Théâtre de la Ville – Paris ; Théâtre de Mâcon, Scène nationale ; Touka Danses CDCN Guyane ; Les Quinconces & L’Espal, Scène nationale du Mans ; Le Volcan, Scène nationale du Havre ; Équinoxe, Scène nationale de Châteauroux ; Julidans – Pays-Bas ; Maison de la Danse, Lyon ; JuliDans, Pays-Bas ; Le Grand R, Scène nationale la Roche-sur-Yon ; Scène nationale d’Albi-Tarn; Cndc Angers.
16, 17 janvier 2024
Scène nationale d’ALBI – Tarn19, 20 janvier 2024
L’Estive, scène nationale de Foix et de l’Ariège24 janvier 2024
Espace Pluriels, scène conventionnée d’intérêt national Art et création, Pau26 janvier 2024
scène nationale du Sud-Aquitain, Bayonne29 janvier 2024
Musée de l’Orangerie – Danse dans les Nymphéas, Paris (extrait)3 février 2024
Tandem, scène nationale, Douai6, 7 février 2024Bonlieu, scène Nationale d’Annecy
14, 15 février 2024
MC2: Grenoble20-22 février 2024
Théâtre de Cornouaille, Quimper
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