Enfant gâtée de la petite bourgeoisie, muse du grand Rodin, la plus talentueuse sculptrice de son temps, Camille Claudel, est pourtant morte de faim chez les fous puis jetée à la fosse commune. Après Les Mains de Camille, Les Anges au Plafond s’emparent à nouveau de ce destin tragique, d’une poétique inépuisable. Ils traversent la vie de l’artiste en suivant les traces laissées par ses correspondances. Des missives libertaires et provocatrices de son arrivée dans le Paris 1900 aux courriers non expédiés de la maison de santé, la compagnie nous invite à lire entre les lignes, les silences et les non-dits, pour tenter de comprendre le moment où la raison vacille. « Du rêve que fut ma vie, ceci est le cauchemar ». Pris dans son intimité, nous la regardons vibrer, sombrer, devenir le corps nu de l’amante éperdue, le corps préoccupé de l’artiste enfin affranchie mais fourvoyée. Avec une sobriété brute, Camille Trouvé manipule le papier et mêle les plis et déchirures de la matière aux sons de la contrebasse. Un duo poignant qui dévoile la femme et l’artiste en lutte pour retrouver sa liberté d’expression. Un portrait, un don de soi, une tragédie sous nos yeux. Bouleversant.
Du rêve que fût ma vie par Les anges au Plafond
formes animées, pop up, contrebasse | à La Fabrique des Arts | une histoire de Camille Trouvé et Brice Berthoud | jeu et manipulation Camille Trouvé | musique Fanny Lasfargues | scénographie et mise en page Brice Berthoud assisté de Jonas Coutancier | dramaturgie Saskia Berthod | costumes Séverine Thiébault | aide à la construction Magali Rousseau
coproduction Les Anges au Plafond, Équinoxe Scène Nationale de Châteauroux | avec le soutien de L’Espal Scène conventionnée du Mans
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