Donnez-moi un coupable au hasard est l’histoire d’une vengeance. Albertine est une justicière qui part en guerre contre les chiffres, ces chiffres scandaleux et trop longtemps silencieux que notre époque dévoile peu à peu : les femmes et les enfants victimes de violence, les abus de pouvoir inhérents au système…
J’ai ressenti une grande colère en 2020, entre la parution du Consentement de Vanessa Springora et la cérémonie des Césars, avec le prix de meilleur réalisateur décerné à Polanski. Dans un contexte de prise de conscience et de débats passionnés, les symboles ont une grande importance. Une nécessité de dire, de témoigner, en tant que femme, en tant que comédienne, a grandi en moi. Les petites phrases sexistes, les plafonds de verre, les agressions sexuelles, les violences faites aux femmes et le silence trop lourd face à la pédocriminalité, sont les reliquats d’un patriarcat moribond dans notre société.
Les chiffres des violences faites aux femmes et aux enfants sont accablants : 2 à 3 enfants par classe sont victimes de violences sexuelles, 1 français sur 10 est victime d’inceste, 91 % des agressions sont perpétrées par une personne connue de la victime. 10% des femmes violées déposent plainte, 74% de ces plaintes sont classées sans suite. Il faut du courage pour aborder ces sujets, même si on peut avoir la sensation qu’ils prennent de la place dans l’espace public, même si l’égalité femme/ homme a été déclarée grande cause du quinquennant en novembre 2017. Ce sont des questions d’actualité, des questions d’intérêt public. C’est au théâtre de s’y coller pour changer les moeurs en profondeur. Ce ne sont pas des sujets faciles. Cela fait peur. Il est des milieux sociaux-professionnels où l’omerta est plus grande. Dès lors que l’on parle de mineurs, le tabou est encore immense et il faut éviter beaucoup d’écueils: les récupérations religieuses, les délires complotistes. J’ai en horreur tous les obscurantismes, ma démarche est laïque, citoyenne et documentée.
Donnez-moi un coupable au hasard
Texte et Mise en scène : Gaëlle Lebert
Avec Gwendal Anglade, Claire Chastel, Pierre Grammont, Rama Grinberg, Gaëlle Lebert, Bruno Paviot
Assistanat et collaboration artistique : Rama Grinberg
Lumières : Bruno Brinas
Musique : Bruno Fleutelot et Paul Schenck
Son : Jean-Louis Bardeau
Costumes : Chloé de Nombel
Coproduction
Compagnie Vagu’Only
Sésam Prod
Théâtre de Thouars, scène conventionnéeSoutiens
Gaëlle Lebert bénéficie de la bourse de création et du dispositif Adami déclencheur
Département de la Charente, dans le cadre d’un conventionnement triennal
Le 108, dans le cadre du Fonds de production et résidence 108°F
Grand Angoulême et la Ville d’Angoulême pour la collecte des témoignages
Coup de pouce du Crédit Agricole Charente-PérigordMécénat
Collecte de dons proartiAccueil en résidence
Maison Maria Casarès – Alloue
Théâtre de l’Union – CDN du Limousin / prêt de salle
La Canopée scène conventionnée – Ruffec
Le Théâtre du Château- CdC 4B
La Maison de quartier de La Plaine Saint Denis/ prêt de salleLes 3t de Saint-Denis
25, 26 janvier et 1er et 2 février 2025.Théâtre Lepic à Paris
Dimanche 07, 14, 21 et 28 Septembre 2025 à 19h
Lundi 08,15 et 22 Septembre 2025 à 21h
Mardi 09, 16 et 23 Septembre 2025 à 21h4 octobre
Théâtre du Château à Barbezieux25 novembre
Cloître à Bellac, scène conventionnée
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