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Didier Bezace conte un belle fable avec Que la noce commence

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@ Brigitte Enguerand

La boucle est bouclée pour Didier Bezace. Avant de quitter le Théâtre de la Commune, il convie ses plus fidèles comédiens pour une noce, pas celle de Brecht (La Noce chez les petits bourgeois créée en 2002) avec laquelle il avait débuté son mandat à Aubervilliers, mais celle tirée d’un film du roumain Horatiu Malaele, Au diable Staline, vive les mariés !   

Roumanie. 1953. Dans un champ de blé, Iancu et Mara batifolent amoureusement. Au loin passe un char russe. C’est dans ce pays sous la coupe stalinienne et du « communisme d’épuration » que tentent de vivre les villageois. Ils vont résister à leur manière.    

2009, une équipe de télévision roumaine vient enquêter sur ces soi-disant phénomènes paranormaux. Didier Bezace nous invite ainsi à assister à une grande enquête historique. Sa pièce est une fable sociale, humaine et politique formidablement bien portée par sa troupe de comédiens : Jean-Claude Bolle-Redat dans le rôle du Maire, Karen Rencurel, Agnès Sourdillon, Thierry Gibault…Tous donnent beaucoup d’âme à un spectacle qui par moment – et c’est le seul petit bémol – verse un peu trop dans la poésie. Les scènes de la rencontre du Nain avec la danseuse du cirque Violetta, ou la tentative de Coriolan de voler cassent un peu le rythme.    

@ Brigitte Enguérand

C’est lorsque le spectacle bascule dans le tragi-comique qu’il est éblouissant. Dans leur volonté de résister au communisme, les villageois ne manquent pas d’imagination. Ils sabotent avec beaucoup d’esprit une séance de cinéma de propagande (un grand moment burlesque). Et lorsqu’on leur annonce qu’il sera impossible de marier Iancu et Mara en raison de la mort de Staline, ils décident de faire la noce en silence. Et là c’est carrément génial. Les comédiens sur la grande table au centre de l’espace  – qui sert aussi de tréteau, de tombe, de cachette, de bar…pendant le spectacle – nous convient à un mariage ubuesque où le moindre bruit est interdit. Même les éternuements des spectateurs dans la salle sont réprimés du regard. C’est là tout le génie de Didier Bezace, il emmène sa troupe et le public dans ce grand moment de communion collective : l’essence du théâtre populaire.   

Et puis notre sang se refroidit.  Un char russe fait irruption sur scène. Plus question de rire. La tragédie se lit sur les visages. Les coups de feu résonnent. Les corps tombent. La noce finit dans un bain de sang. Les villageois auront fièrement résistés.    

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr    

Au cœur de la comédie politique se cache en outre un sens profond qui m’incite à faire de ce projet le signe de ma démarche artistique depuis le Théâtre de l’Aquarium jusqu’à celui de La Commune d’Aubervilliers : Que la noce commence est aussi un hommage au théâtre. Comme ces acteurs italiens dont on dit qu’ils ont inventé mime et pantomime pour contourner les contraintes d’une censure de plus en plus rigoureuse et continuer à « parler » quand même sur le tréteau des places publiques, les villageois roumains, réduits au silence par l’oppresseur, réinventent un vocabulaire gestuel pour « parler » leur noce ; résistants et poètes, ils sont le théâtre populaire, tour à tour tonitruant, farceur, silencieux et inventif : vainqueur par imagination, vaincu par la bêtise. Comédiens et gens du peuple sont ces « gens de peu », infiniment petits et fragiles, infiniment grands et forts, de cette force inattendue toujours réinventée et imprévisible que craignent tant les puissants parce qu’elle est le germe de la révolte.  Note d’intention de Didier Bezace    

Que la noce commence    

d’après le film Au diable Staline, vive les mariés ! de Horatiu Malaele    

scénario    

Horatiu Malaele et Adrian Lustig    

adaptation et mise en scène de Didier Bezace    

écriture Jean-Louis Benoit collaboration artistique Laurent Caillon assistante à la mise en scène Dyssia Loubatière scénographie Jean Haas lumières Dominique Fortin costumes Cidalia Da Costa coiffures et maquillages Cécile Kretschmar construction décor Ateliers Jipanco    

avec Alexandre Aubry, Jean-Claude Bolle-Reddat, Julien Bouanich, Nicolas Cambon, Arno Chevrier, Sylvie Debrun, Daniel Delabesse, Guillaume Fafiotte, Thierry Gibault, Marcel Goguey, Gabriel Levasseur, Corinne Martin, Paul Minthe, Julien Oliveri, Karen Rencurel, Alix Riemer, Lisa Schuster et Agnès Sourdillon    

production Théâtre de la Commune – Centre dramatique national d’Aubervilliers en partenariat avec Les Gémeaux – Scène nationale de Sceaux coproduction Nouveau Théâtre d’Angers – Centre dramatique national Pays de la Loire et Les Salins – Scène nationale de Martigues avec le soutien artistique du Jeune Théâtre National    

durée environ 2h    

Théâtre d’Aubervilliers    

27 Nov 2012 > 21 Déc 2012    

GRANDE SALLE    

mar et jeu à 19h30, mer et ven à 20h30, sam à 18h, dim à 16h –    

du 11 au 27 janvier 2013 aux Gémeaux – Scène nationale, Sceaux    

les 31 janvier et 1er février 2013 à l’Espace Malraux – Scène nationale de Chambéry et de la Savoie    

du 5 au 9 février 2013 à la MC2: Grenoble    

du 14 au 22 février 2013 aux Célestins, Théâtre de Lyon    

le 8 mars 2013 aux Salins – Scène nationale de Martigues    

du 13 au 15 mars 2013 au Cratère – Scène nationale d’Alès    

les 21 et 22 mars 2013 à l’Espace des Arts – Scène nationale de Chalon-sur-Saône    

du 26 au 29 mars 2013 à La Comédie de Saint-Étienne – Centre dramatique national    

du 16 au 18 avril 2013 au Nouveau Théâtre d’Angers – Centre dramatique national Pays de la Loire    

  

13 décembre 2012/par Stéphane Capron
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