Pierre habite une jolie maison, en pleine campagne. Il l’a achetée dans les années 60 avec Paul et Hélène. Ces trois-là y ont vécu heureux et amoureux pendant quelques mois. Puis, Paul et Hélène sont partis chacun de leur côté, laissant la demeure à Pierre. Quand la pièce commence, Pierre reçoit la visite de ses deux anciens amis, accompagnés de leurs nouveaux conjoints, pour parler de la vente de la maison. Le temps est passé et …
« Derniers remords avant l’oubli s’inscrit dans la continuité de mes deux précédentes créations, Richard II de Shakespeare et La duchesse d’Amalfi de Webster. Mon choix s’oriente en priorité sur des œuvres du répertoire qui puissent à la fois rassembler et fédérer une équipe, et lui donner les moyens d’une expression artistique féconde. Cette œuvre, l’une des plus connues et des plus fortes de Lagarce est un trésor pour qui veut s’essayer à la mise en scène, au jeu, à la direction d’acteur. Le choix d’une œuvre ne serait pas pleinement sensée s’il n’y avait derrière elle une part de mystère à explorer, quelque chose enfoui au cœur du sujet qui nous émeut et nous parle et dont nous voudrions témoigner.
Les trois personnages principaux nous renvoient à ce que la jeunesse et l’amour peuvent avoir de plus beau et de plus espérant. Ils sont nous, nous sommes eux. Ils sont les témoins du temps qui passent, des utopies oubliées d’une génération 68 pour laquelle tout semblait possible.
Mais Lagarce ne s’épanche pas sur l’Histoire, il aborde ce sujet par le prisme de la défaite affective. Cette pièce nous permet de faire un bilan et d’emprunter le chemin de ce que j’aime à définir comme une Honnêteté douloureuse : celle du chapitre de la jeunesse qui doit laisser sa place au chapitre des adultes, dont on tente toujours vainement de retarder la lecture. Derrière la rudesse des rapports et l’écriture remarquable de Lagarce, c’est une œuvre terriblement humaniste et universelle. »
Note d’intention de Guillaume Séverac-Schmitz.
Derniers remords avant l’oubli
de Jean-Luc Lagarceéd. Les Solitaires Intempestifs
conception et mise en scène Guillaume Séverac-Schmitz
dramaturgie Clément Camar-Mercieravec Clément Aubert, Jean-Toussaint Bernard, Caroline Fouilhoux, Marie Kauffmann, Adrien Melin, Anne-Laure Tondu
scénographie Angéline Croissant et Guillaume Séverac-Schmitz
création lumières Léo Grosperrin et Guillaume Séverac-Schmitz
collaboration lumières Kelig Le Bars réalisation images Collectif Eudaimonia création musique Guillaume Séverac-Schmitz
création costumes Emmanuelle Thomas régisseur général et son Yann France> du 28 au 31 janvier 2020 à la MAC de Créteil
> mardi 25 février 2020 au Théâtre des Trois Ponts, Castelnaudary
> 27 et 28 février 2020 au Théâtre le Sillon, Clermont-l’Hérault
> mardi 10 mars 2020 à la Scène nationale du Grand Narbonne
> du 22 au 24 avril 2020 au Théâtre Sorano, Toulouse
> 12 et 13 mai 2020 au Théâtre d’Angoulême, scène nationale
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