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David Lescot : « Sans escrocs au théâtre, il ne se passe rien ! »

À la une, Les interviews, Théâtre

On n’a jamais autant parlé du monde de la finance. Les financiers sont au centre de toutes les interrogations, de toutes les suspicions. François Hollande, candidat à la Présidentielle fait même du monde la finance son principal ennemi. Le metteur en scène David Lescot vient d’écrire un pièce de théâtre sur le sujet à travers l’histoire de Carlo Ponzi, italien émigré à Boston qui a imaginé en 1920 le système de vente pyramidale qui porte son nom. Créée à Limoges, la pièce est à l’affiche du Théâtre des Abbesses avant une tournée en France. Rencontre avec l’auteur et metteur en scène.

On a jamais autant parlé des financiers que ces derniers jours. Votre pièce tombe à pic !

Oui pourtant elle a été imaginée il y a un petit bout de temps. Cela fait longtemps que je voulais m’attaquer à ce monde de la finance et je cherchais l’angle d’attaque. Je me suis intéressé à l’histoire Madoff et j’ai trouvé ce personnage en l’écoutant. Il disait qu’il était un descendant de Ponzi. C’est le point de départ mais à l’arrivée il y a une métaphore à la fois du système et des relations qui sont parfois de l’ordre du commerce amoureux ou économique.

C’est aussi une fable, une grande fresque.

J’ai essayé de raconter la vie de plusieurs mondes. Cela raconte le rêve du vingtième siècle, le rêve du succès. Là c’est le vingtième siècle sans la politique, sans les guerres, avec uniquement l’argent. C’est un parcours de l’argent au cours du siècle à travers cet individu qui a arnaqué tout le monde. C’est un révélateur de la manière dont les choses fonctionnent et cela résonne assez fort sur la manière dont le système agonise. On essaye de le réformer mais on ne sait pas trop par où prendre les choses.

Le spectacle est très musical

Oui dans mes spectacles la musique est le fil directeur, c’est ce qui donne le rythme, le mouvement, ce qui amplifie l’émotion. C’est une partie du décor. Cela donne aux acteurs le cadre à l’intérieur duquel ils doivent jouer.

Et il y a un côté brechtien dans le spectacle

Je le revendique. Brecht c’est tout sauf didactique. C’est ambigu. C’est contradictoire et inattendu. Et c’est ce Brecht là que j’aime. C’est celui qui ne délivre pas de message ou de leçon mais qui fait un tour à 180° sur lui-même pour regarder l’envers des choses pour surprendre toujours le spectateur. C’est aussi celui qui sait que les sujets les plus graves et les plus lourds s’accommodent d’une forme légère et qui procure du plaisir surtout.

A quelle pièce de Brecht avez-vous pensé ?

J’ai pensé à Sainte Jean des abattoirs, à Galilée aussi. Ce sont des personnages seuls qui attendent leur jugement. Et le temps de leur action, c’est le temps de cette attente.  Galilée c’est un escroc à sa manière. Il s’est fait passer pour l’inventeur d’une lunette qui avait déjà été inventée !

Vous les aimez ou vous les détestez les financiers ?

Je ne les aime pas beaucoup. Mais ce personnage de Ponzi c’est ma créature, donc je l’aime. Et les escrocs sont absolument condamnables, mais sans eux au théâtre, il ne se passe absolument rien.

Propos receuillis par Stéphane CAPRON

La critique de la pièce

27 janvier 2012/par Stéphane Capron
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