Deux couples… Voici les uns : Alice, actrice ratée, et le Capitaine, artilleur à la retraite, héros de Strindberg qui, au bout de vingt-cinq ans de mariage, se détestent chaque jour dans le double isolement d’une île et de la tour d’une forteresse, où s’épanouissent les fleurs malades de leur catastrophe conjugale.
Et, plus heureux, les autres : la grande comédienne italienne Adriana Asti – vue au cinéma chez Pasolini ou Buñuel, au théâtre sous la direction de Visconti, Strehler ou Pinter –, et son compagnon, le metteur en scène Giorgio Ferrara, unis depuis plus de quarante ans, à la ville comme à la scène. “Faire l’acteur n’est pas mon métier principal, mais à chaque fois que j’ai accepté, c’était pour jouer le mari ou l’amant d’Adriana”, reconnaît ainsi Ferrara.
Jeu de massacre et jeu de miroirs, scène de ménage et ménage en scène, cette version italienne aborde Strindberg par son versant méridional. Dans ce qui devait être l’une de ses dernières mises en scène, Ronconi laisse éclater l’humour cruel de cette tragédie du couple, rappelant la joie féroce et tourbillonnante au cœur même de la lutte.
Les mots sont parfois comme les couples fatidiques, il suffit de les associer pour que l’un finisse par annihiler l’autre… Mais la mort elle-même ne saurait faire oublier la danse. Dossier de presse.
Danza macabra
texte August Strindberg
mise en scène Luca Ronconi
avec Adriana Asti, Giorgio Ferrara, Giovanni Crippa
traduction et adaptation Roberto Alonge
scénographie Marco Rossi
costumes Maurizio Galante
lumières A. J. Weissbard
son Hubert Westkemper
surtitres Prescott Studio Firenze
production : Teatro Metastasio di Prato, Spoleto57 Festival dei 2Mondi con la collaborazione di Mittelfest 2014 I coréalisation : Athénée Théâtre Louis-Jouvet
durée : 1h35Théâtre de l’Athéne
Du 26 au 29 janvier 2017
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