Colette, qui fut artiste de music-hall, a écrit d’admirables pages sur la « réalité » du métier, « l’envers de ce que les autres regardent à l’endroit ». Danièle Lebrun nous les dévoile aujourd’hui.
« Colette. A là fois personne et personnage.
D’habitude, sur la scène, l’auteur est implicite. Ce sont ses personnages qui jouent au public. Libre à celui-ci d’inférer à partir de ce qui se passe sur les planches si l’auteur a du talent ou non. Ici, tout se mélange puisque Colette, l’auteur, parle et que c’est souvent Colette, la comédienne, qui est en scène.
Comment jouer les deux ? Et comment jouer tous les autres dans leur diversité ? J’ai cherché et j’y ai pris du plaisir comme à ces Exercices de style de Queneau que j’ai, en leur temps, beaucoup pratiqués. Mais ce que j’espère avant tout c’est que, pour le public, émerge de la représentation ce qui m’a moi même fascinée.
Une Colette différente de la Colette un peu convenue des manuels, une Colette femme pour qui la quarantaine approche, une Colette sûre de son talent et de son écriture, mais aussi une Colette implacable pour elle même. Et pour les autres. Pourtant une Colette sensible et pleine de compassion.
Cette contradiction-là, je n’ai pas cherché à la résoudre » Danièle Lebrun
L’Envers du music-hall
de Colette
Mise en scène Danièle Lebrun
Conception et interprétation : Danièle Lebrun
Adaptation et collaboration artistique : Marcel Bluwal
Studio de la Comédie-Française dans le cadre du Festival Singulis
Du 22 février 2017 au 5 mars 2017
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