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Pinocchio (live) : Rituel pour des métamorphoses

À la une, A voir, Les critiques, Marionnettes, Paris, Théâtre

AliceLaloy

En ouverture de la 10ème édition de la BIAM (3-29 mai 2019), rendez-vous francilien pour le théâtre d’objet et la marionnette, Alice Laloy a présenté pour la première fois Pinocchio (live). Une troublante performance où des enfants danseurs sont transformés à vue en pantins.

Avant d’arriver au Carreau du Temple, entièrement investi du 3 au 5 mai 2019 pour l’ouverture de la Biennale Internationale des Arts de la Marionnette (BIAM), les Pinocchios d’Alice Laloy ont fait un long chemin. Ils ont connu bien des transformations. Rien, d’ailleurs, ne les prédestinait à prendre vie sur un plateau. Née chez l’artiste d’une invitation à réaliser la première de couverture d’un magazine consacré aux arts de la marionnette, l’idée de travailler autour du fameux personnage né des mains d’un menuisier a d’abord pris forme à travers des photographies, réalisées très loin du Grand Est où est installée la Compagnie S’appelle reviens. En Mongolie où la contorsion, explique Alice Laloy dans le dossier de son spectacle Pinocchio (live), est enseignée dès l’enfance. Où, davantage qu’une discipline de cirque, cet art est inscrit dans le patrimoine culturel.

Exposés à la Maison des Arts de Créteil (10 avril – 25 mai 2019) avant de s’envoler pour le Québec puis pour la Suède, les clichés réalisés par la marionnettiste en collaboration avec trois écoles de contorsion en Mongolie sont aussi beaux que troublants. Le visage blême, le corps du même acabit et ramassé dans des positions improbables, des enfants contorsionnistes déguisés en pantins y apparaissent abandonnés dans une école, une salle de cinéma, un gymnase, un grenier… Des fils noirs accrochés aux talons et dans les paumes, ils semblent suspendus quelque part entre la mort et la vie. En attente, d’une main, d’un regard qui voudrait bien s’y arrêter. Par l’image, Alice Laloy parvient ainsi à montrer la marionnette dans une situation que d’habitude, seul le manipulateur connaît : celle qui précède ou qui suit le spectacle.

Pinocchio (live) s’inscrit dans la continuité de cette recherche sur la vie cachée de la marionnette. Conçue hors des sentiers battus de la production et de la diffusion théâtrale, cette performance présentée pour la première fois au Carreau du Temple mêle artistes professionnels et enfants danseurs de la classe CHAD du Conservatoire à Rayonnement Régional de la Ville de Paris. Comme l’exposition, elle ancre ainsi la fiction dans la vie. Dans une quotidienneté qui participe d’une sorte de réalisme magique. D’une étrangeté d’autant plus perturbante qu’elle est basée sur un rejet de toute illusion de réel. Car davantage que le récit pour enfants dont elle reprend le titre, c’est son propre processus de création qu’Alice Laloy donne à voir dans Pinocchio (live). À travers un rituel qui prend à rebours le cycle de vie et de mort habituel de la marionnette.

Au rythme d’un tambour, de clochettes agitées par une toute jeune officiante, les performeurs de Pinocchio (live) commencent par déplier des tréteaux. À vue, ils en font des espaces de travail hybride. Des établis ou des tables de bloc opératoire, où prennent bientôt place des enfants en tenue de malades. Les clochettes tintent encore, les tambours résonnent et, parfaitement synchrones, les manipulateurs entament une série d’opérations bien précises. Celles qu’a réalisées Alice Laloy en Mongolie avec ses enfants contorsionnistes, mais mises en scène, chorégraphiées. Le vivant, peu à peu, disparaît sous du maquillage, sous de grands yeux artificiels et des habits d’un autre temps. Au fil de leurs gestes, on remonte ainsi le processus de création d’Alice Laloy. Tout en assistant à un spectacle achevé, on se rapproche de sa genèse. Et déjà, on attend la prochaine étape de cette recherche à contre-courant : l’écriture d’une forme scénique créée avec des enfant contorsionnistes.

Anaïs Heluin – www.sceneweb.fr

Pinocchio (live)
Conception et mise en scène : Alice Laloy
Composition sonore : Eric Recordier
Chorégraphie : Cécile Laloy
Scénographie : Jane Joyet
Costumes : Oria STeenkiste
Accessoires : Benjamin Hautin
Assistante-stagiaires aux accessoires : Maya-Lune Thieblemont
Assistante-stagiaire à la mise en scène : Sandra Sevrin
Avec les enfants danseurs de la classe CHAD du Conservatoire à Rayonnement Régional de la Ville de Paris: Naëlle Benalla, Émile Boulan, Suzanne Celerier, Louison Groh, Tierno Lamyne Meadows, Inès Leblanc, Gabrielle Mache, Maya Nammour, Salomé Petit, Armand Poisot, Théo Provenzano De Souza, Nina Santamaria Raymondis, Olga Tachou
Avec l’aimable coopération de leur professeure de danse Sabine Ricou

Et les performeurs et performeuses : Léa Arson, Justine Baron, Romane Bricard, Benoît Canne, Ophélie Charpentier, Anaïs Grangean, Claire Hurpeau, Dorine Jarrige-Maille, Jade Malmazet, Camille Marcon, Cécile Mourier, Louis Ponsolle, Sandra Sevrin
Accompagnés par Norah Durieux Le Bars et Eliott Sauvion Laloy
Production La Compagnie S’appelle Reviens
Co-production Le Mouffetard, Théâtre des arts de la marionnette-Paris.
Avec le soutien du Conseil Général de Seine Saint Denis dans le cadre de la résidence In Situ..
La Compagnie S’Appelle Reviens est conventionnée par la DRAC Grand Est.
Nous remercions nos partenaires : Le Conservatoire d’Art Dramatique du 5ème arrondissement – classe de Stéphanie Farison, le Lycée Paul Poiret de Paris pour la confection des costumes – classe de Véronique Coquard et Maryse Alexandre, le Lycée Eugène Hénaff de Bagnolet pour la construction des établis – classe de Yvan Blondel, le Centre de formation Cifacom de Paris, les internes du Collège International de Noisy-le-Grand, l’ITM – Institut Technique du Maquillage de Paris.
Durée : 1h

Maison de Arts de Créteil dans le cadre de l’exposition Pinocchio(s)
Le 25 mai à 18H (Entrée libre sans réservation)

6 mai 2019/par Anaïs Heluin
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