Le secteur du spectacle vivant bénéficiera d’une aide de 432 millions d’euros pour l’aider à surmonter la crise due au coronavirus.
Une bouffée d’oxygène pour un secteur au bord de l’asphyxie. Reçus, ce jeudi, par le Premier ministre, Jean Castex, et la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, les représentants du spectacle vivant sont sortis en partie rassurés des bureaux de la rue de Valois.
Dans le cadre de l’enveloppe de deux milliards d’euros pour l’ensemble du secteur de la culture annoncée par le Premier ministre, mercredi, au micro de France Inter, 432 millions d’euros seront fléchés vers le spectacle vivant. « Il s’agit de 200 millions pour le spectacle vivant public, répartis entre grands opérateurs comme l’Opéra de Paris, la Comédie-Française et les organismes en région, et de 220 millions pour le privé », détaille, auprès de l’AFP, le président du Syndeac, Nicolas Dubourg. Sur ces 220 millions, 210 iront à la musique, 10 au théâtre, et une aide spécifique de 12 millions d’euros sera accordée pour l’emploi et la création, selon « Le Parisien ».
Des sommes à laquelle s’ajoutent « une prolongation de l’activité partielle jusqu’au 31 décembre 2020, une prolongation du crédit d’impôt pour le spectacle vivant et du crédit d’impôt phonographique jusqu’au 31 décembre 2024, ainsi qu’un assouplissement temporaire des paramètres du crédit d’impôt spectacle vivant », précise Jean Castex sur Twitter, mais aussi une provision de 100 millions d’euros pour financer « dès septembre » le nouveau mécanisme de compensation des pertes d’exploitation que le gouvernement entend mettre en place. Il vise à « encourager la reprise d’activité des exploitants des salles de spectacle », rappelle le Premier ministre, même en cas de fréquentation trop faible liée, notamment, au maintien d’une jauge réduite dans les zones de circulation active du virus.
A l’unisson, les représentants du spectacle vivant présents se sont montrés satisfaits des mesures budgétaires annoncées, mais restent vigilants quant à leur application. « On salue le discours fort en direction du secteur, souligne Nicolas Dubourg à l’AFP. Mais il y a eu une grande insistance de notre part sur la question de la jauge. On est favorable à la généralisation du port de masque, mais en ajoutant la jauge limitée, ça rend l’exercice impossible. Dire en même temps « Revenez au théâtre, mais la jauge est limitée à 50 % », ça renvoie quand même un signal que c’est encore dangereux ».
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