Coralie Mennella dans Y a pire !
À travers les destins d’une multitude de femmes, ce seul en scène invite à faire le tour de nos peurs et démons.
Toutes, par un vécu différent, abordent des situations que beaucoup ont un jour connu en mettant en exergue un problème central : la place de l’argent dans notre société.
Les moments de vie s’enchaînent et chacun d’entre eux aboutit à une conclusion différente tout en gardant pour objectif de susciter le rire pour décomplexer l’être humain de ses failles. Endettement, addiction, maladie, hygiène de vie, tout y passe, et même nos pensées les plus décousues.
Chaque personnage est pris à un moment de vie complexe, qui entraîne des questionnements et une recherche perpétuelle de solutions.
Face au désarroi, ces femmes optent pour le combat plutôt que pour la fatalité.
Chacune tente de s’expliquer la situation, c’est le remède contre l’abandon, contre la dépression.
Cela passe par des situations très concrètes du quotidien mais aussi par des instants où plus rien ne va, où tout devient absurde et où la seule échappatoire est la folie.
L’absurdité est en effet au centre du spectacle : elle est ce qui nous permet de prendre la distance nécessaire pour créer l’acte théâtral.
Si les choses restent trop encrées dans le réel, la dimension comique du propos se perd et on se retrouve face à une simple constatation de détresse humaine.
Or, là n’est pas l’objectif.
Il s’agit en effet de donner à voir aux spectateurs des situations semblables à ce qu’ils ont pu vivre et de leur offrir la force d’en rire.
Si on peut en rire, alors c’est qu’il y a pire ; telle est notre problématique.
Le titre reflète ce processus d’apaisement auquel nous faisons appel lorsque nous sommes dépassés : « ça va, il y a pire ».
S’imaginer pire que ce que l’on vit permet de relativiser et de prendre une distance avec l’effroi.
Ce spectacle se veut donc humoristique, oui, mais aussi témoin d’une société aux prises avec les problèmes financiers, d’addiction, d’humanité et surtout de non-humanité. Nous voulons que le spectateur puisse rire de ce qui l’effraie ou l’humilie.
La déshumanisation est une question centrale également : comment le manque d’argent peut-il nous ramener à cet état d’impuissance telle que l’on se sent objet ?
Comment l’incarnation du système par le biais de ses acteurs peut-elle devenir mécanique au point de ne pas essayer de comprendre ?
Coralie Mennella dans Y a pire !
au théâtre la Boîte à Rire : les 13, 21 et 27 février 2020
à 21h30au théâtre Montmartre Galabru : du 17 mars au 5 mai 2020
les mardis soirs à 21h30. Relâche le 14 avril
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