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Rachida Dati annonce une collaboration entre le Pôle Pixel de Villeurbanne et le TNP

À la une, Théâtre, Villeurbanne
Le Théâtre National Populaire (TNP) de Villeurbanne
Le Théâtre National Populaire (TNP) de Villeurbanne

Photo Jacques Grison

Collaboration entre le Pôle Pixel et le TNP, labellisation « pôle national de cirque » de la future Cité internationale des arts du cirque. Voici les raisons principales du déplacement de Rachida Dati à Villeurbanne et Lyon ce vendredi 17 octobre. Cédric Van Styvendael, maire de Villeurbanne, nous explique l’étude du projet Pixel-TNP, lancée sur les bases de ce qu’avait initié Roger Planchon au siècle dernier.

La ministre de la Culture, Rachida Dati, se déplace ce vendredi 17 octobre dans le Rhône pour la signature d’un contrat d’objectifs, de moyens et de performances entre l’État et la CinéFabrique de Lyon (une école de cinéma), rencontrer des étudiants de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon bénéficiaires de la mesure d’exonération des frais de scolarité des élèves boursiers dans les écoles territoriales, mais aussi pour annoncer la labellisation « pôle national de cirque » – le quinzième depuis la création du label en 2010 – de la future Cité internationale des arts du cirque, qui verra le jour à l’horizon 2028 à Vénissieux, portée par la compagnie MPTA de Mathurin Bolze, le festival UtoPistes et l’École de cirque de Lyon. En début de journée, la ministre, qui comparaîtra en septembre 2026 pour « corruption et trafic d’influence passifs » et « recel d’abus de pouvoir et d’abus de confiance » dans l’affaire en lien avec l’ancien PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a été accueillie au son des casseroles par les personnels du TNP, les représentants du mouvement Cultures en lutte et le Synptac-CGT.

C’est dans ce théâtre qu’elle a tenu un discours sur une « collaboration » entre le TNP et et le Pôle Pixel. « À l’heure où les écrans structurent nos pratiques culturelles, cette réflexion est essentielle et elle ouvre plusieurs questions. Comment le numérique peut-il devenir une chance, et non une menace, pour le spectacle vivant ? Comment l’utiliser pour attirer de nouveaux publics, notamment les plus jeunes ? Comment encourager les artistes à inventer de nouvelles façons de créer ? Il n’existe pas encore de lieu de référence national pour croiser scène et image, plateau et écran. Villeurbanne pourrait devenir une référence au niveau national pour des créations innovantes de spectacle vivant », a-t-elle déclaré avant d’évoquer « l’hypothèse d’une expérimentation par la création d’un fonds de production porté par ces deux structures et d’éventuels partenaires culturels nationaux et internationaux afin de coproduire des œuvres hybrides et composites dans le cadre de sociétés en participation (SEP) ». « Il ne s’agit pas de réunir des structures, mais de veiller à créer davantage de ponts sur des projets innovants, entre deux établissements qui ont chacun leur propre mission et identité ».

Avenir commun

Le maire de la ville, Cédric Van Styvendael, perçoit ce projet comme une continuité de ce qu’a impulsé Roger Planchon, homme de théâtre, mais aussi de cinéma. En 2002, le grand projet audiovisuel de l’historique auteur, metteur en scène et directeur du TNP a vu le jour à Villeurbanne. Le « Studio 24 » regroupe alors Rhône-Alpes Cinéma et une dizaine d’entreprises de l’image. Agrandi de deux nouveaux studios de tournage, le site prend, sept ans plus tard, le nom de Pôle Pixel. C’est là que le TNP en travaux trouvera notamment refuge à la fin de la décennie 2000. Le lien entre les deux entités n’est pas récent. Pour leur envisager un avenir commun, l’édile socialiste au nom de la ville, associé à la DRAC, a demandé une étude à la société Pogo de Cyrille Puig, ancien administrateur des Nuits de Fourvière, afin de voir quelle est « l’actualité de l’intuition de Planchon » quand il crée le Studio 24. En plus du volet cinéma, se sont ajoutés les arts numériques et les arts immersifs avec l’arrivée notamment de BK international, spécialiste des grandes installations lumineuses.

L’appel à candidatures pour la direction du TNP, vacante à compter du 1er janvier 2027, va paraître sous peu. « J’aimerais qu’il y ait quelqu’un d’aussi amoureux du théâtre que le sont Jean Bellorini et son équipe. J’espère que le TNP va donner beaucoup d’appétit à de nombreux candidats », s’enthousiasme Cédric Van Styvendael. Alors que les CDN et les théâtres nationaux souffrent tous d’un manque de marges artistiques, comme en témoignent les départs prématurés de nombreux directeurs, et que Jean Bellorini quittera ses fonctions à l’issue de son second mandat fin décembre 2026, le maire de Villeurbanne dit vouloir « évacuer l’analyse simpliste qui consiste à dire que l’audiovisuel va financer le spectacle vivant », avant d’ajouter : « Mais on veut regarder ce qui peut se passer sur des coproductions possibles, comment, si on crée ensemble, ça peut générer des économies renouvelées (…) Aujourd’hui, le spectacle vivant et des lieux aussi emblématiques que le TNP posent la question d’une économie autour de la création. Il faut remettre à plat ces dispositifs, on ne peut plus continuer à tirer la corde sur chacun de ces lieux au détriment de la qualité de la création. Quand Jean Bellorini n’a plus de marge artistique pour créer, ce sont des talents et des envies qui sont gâchés, et ça engendre le risque que ces hommes et femmes de théâtre s’assèchent dans le lieu où ils sont. Depuis Villeurbanne, je suis prêt à participer à cette réflexion. C’est la responsabilité d’un élu local, il ne faut pas juste en référer au ministère de la Culture et se demander pourquoi il ne donne pas plus d’argent, ce serait signer une mise à mort de la création artistique de haut niveau ».

Une collaboration public-privé ?

Concrètement, comment envisager ce que le ministère nomme un « rapprochement » ? « Actuellement, les lieux de production artistique qui génèrent des recettes sont préemptés par des acteurs privés avec une interrogation sur la qualité de ce qui est produit, poursuit Cédric Van Styvendael. Je me dis que les acteurs publics pourraient aussi mettre un pied dans une partie de la création qui fait recette et que cette recette ne soit pas simplement au service d’intérêts privés, mais au service d’une création un peu plus libre et un peu mieux dotée. Par exemple, nous, collectivité, on a fait venir au Pôle Pixel la magnifique exposition de Raymond Depardon de l’Institut du Monde Arabe et on a eu 30 000 spectateurs – on est à l’équilibre grâce aux financements de Villeurbanne capitale française de la Culture. Fever [start-up d’entertainment, NDLR] fait venir au même endroit ses projections immersives de tableaux de Van Gogh et ils explosent tous les compteurs avec une expo ludique et sympa, mais dont le contenu pourrait être enrichi. Il pourrait y avoir des démarches d’éducation artistique et culturelle, mais, comme la place coûte 30 euros, il y a peu d’accès au public scolaire. Ma question est de savoir s’il peut y avoir un espace, une collaboration public-privé à cet endroit-là qui génère beaucoup de recettes, qui pourraient aller au service de la création peut-être audiovisuelle ou numérique et pourquoi pas du spectacle vivant. Thomas Jolly n’a jamais caché son amour pour les jeux vidéo ; il rêve de monter Richard III en jeu vidéo. Quel est l’endroit qui permet ça ? Et si Richard III monté d’abord au théâtre, puis en jeu vidéo, génère des recettes, à quoi et qui servent-elles ? À une autre création d’un metteur en scène, ou est-ce qu’elles vont juste dans la recette de quelques acteurs privés ? »

Selon l’agenda dispensé par son cabinet, Rachida Dati aura quitté la région lyonnaise ce vendredi soir quand sera remis à Michael Mann le prix Lumière lors de la 17e édition du Festival Lumière dirigé et initié par Thierry Frémaux et financé par la Métropole de Lyon, dont le vice-président en charge de la Culture est justement Cédric Van Styvendael. Thomas Jolly, lui, sera présent. L’artiste, désormais mondialement connu et à la tête de la commission du fonds d’aide au jeu vidéo du CNC, en profitera pour voir cet écosystème, à Villeurbanne, le lendemain.

Nadja Pobel – www.sceneweb.fr

17 octobre 2025/par Nadja Pobel
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