Cosima Wagner est l’exemple même de la femme haïe en raison de son désir d’indépendance. En cela elle apparaît comme une figure originale de l’émancipation féminine. Mariée à Richard Wagner après avoir été sa maîtresse, elle passera sa vie de couple à rédiger un journal intime qui relate les faits et gestes de l’artiste. Ce journal rédigé pendant quatorze ans est une hagiographie qui témoigne de la vie créatrice du musicien et écrivain au quotidien. À la mort de Richard Wagner, en 1883, elle interrompt son journal et décide de prendre la suite de son mari à la direction du Festival de Bayreuth. Elle aura beaucoup de difficulté à s’imposer dans ce monde d’homme. Elle sera considérée comme la veuve égoïste et acariâtre d’un génie ou comme une opportuniste plus soucieuse de pouvoir que de transmission des œuvres.
La vérité est tout autre.
Confrontée à l’irruption de l’industrie culturelle (déferlement des premières majors de disques et du cinéma hollywoodien aux USA) et aux nationalismes des pays européens, elle va faire de Bayreuth un « Washington DC de l’art » comme le souhaitait Wagner.
On la voit ainsi aux répétitions des opéras et aux mises en scènes, mais aussi à la communication de chaque édition du Festival. Elle apparaît ainsi très vite comme une star impassible dans ses robes noires, presque inaccessible. A sa mort en 1930, en pleine montée du nazisme, elle laisse derrière elle un héritage de « feu » dont sa petite fille, Friedelind fera l’expérience. Cosima, fille de Franz Lizst et de Marie d’Agoult aura réussi son pari : faire de Bayreuth, chaque été, un événement mondial. Note d’intention de Christophe Fiat
Christophe Fiat
L’indestructible Madame Richard Wagner
texte, mise en scène et lumière, Christophe Fiat
scénographie, Christophe Fiat, Louise Armand, Pierre-Yves Macé
musique, Pierre-Yves Macé
vidéo, Louise Armand
avec
Clémentine Baert
Florence Janas
Marine de Missolz
Laurent Sauvage
Laure Wolf
Durée estimée : 1h30
Le texte du spectacle est à paraître aux éditions Al Dante.
production : Théâtre de Genneviliers centre dramatique national de création contemporaine
coproduction : Cloudbusters, Grü-Théâtre du Grütli (Genève), Parc de La Villette
Avec l’aide de la SACD pour la musique de scène
Du 18 au 24 juillet 2011
Festival d’Avignon
La Chartreuse de Villeneuve
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