Le monde pourrait bien s’effondrer – et d’ailleurs il s’effondrait en ce 28 octobre 1942 où l’opéra fut créé à Munich –, que la Comtesse Madeleine resterait là, figée dans l’attente d’une réponse, qui sans doute ne viendra ni « demain matin à onze heures », ni jamais, à cette question en apparence si futile : « Prima la musica, o prima le parole » ? Hommage crépusculaire et nostalgique à ce monde d’hier, qui dans sa chute entraîna Stefan Zweig, lequel instilla l’idée de Capriccio dans l’esprit du compositeur en 1934, ou simple caprice, dont l’hédonisme théorique interroge la position du vieux Richard Strauss, retranché dans sa villa de Garmisch face aux événements dramatiques qui l’encerclaient ? Maître dans l’art de la mise en abyme, Robert Carsen ouvre la perspective de la scène du Palais Garnier jusqu’au Foyer de la Danse, bel écrin spéculaire à la scène finale de Capriccio. Ingo Metzmacher dirige le testament lyrique du grand compositeur allemand.
Capriccio
CONVERSATION EN MUSIQUE EN UN ACTE
1942
MUSIQUE
Richard Strauss (1864-1949)
LIVRET
Clemens Krauss, Richard Strauss
En langue allemande
Surtitrage en français et en anglais
DIRECTION MUSICALE Ingo Metzmacher
MISE EN SCÈNE Robert Carsen
DÉCORS Michael Levine
COSTUMES Anthony Powell
LUMIÈRES Robert Carsen, Peter Van Praet
CHORÉGRAPHIE Jean-Guillaume Bart
DRAMATURGIE Ian Burton
Orchestre de l’Opéra national de Paris
DIE GRÄFIN Emily Magee
DER GRAF Wolfgang Koch
FLAMAND Benjamin Bernheim
OLIVIER Lauri Vasar
LA ROCHE Lars Woldt
DIE SCHAUSPIELERIN CLAIRON Daniela Sindram
EINE ITALINISCHE SÄNGERIN Chiara Skerath
EIN ITALIANISCHER TENOR Juan José De León
EINE JUNGE TÄNZERIN Camille de Bellefon
MONSIEUR TAUPE Graham Clark
DER HAUSHOFMEISTER Jérôme Varnier
ACHT DIENER Ook Chung, Julien Joguet, Myoung-Chang Kwon, Chae Wook Lim, Vincent Morell, Christian Rodrigue Moungoungou, Hyun-Jong Roh, Slawomir SzychowiakPALAIS GARNIER
9 représentations du 19 janvier au 14 février 2016
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