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Un cabaret pas si brouillon

A voir, Danse, Les critiques

Photo Alice Gautier

Avec Cabaret Brouillon, Loïc Touzé ravive les expérimentations du cabaret dans une pièce pour six interprètes détonnants, qui ouvre l’espace pour leur créativité et leur folie. 

Dans un studio aménagé en salle de représentation, on s’installe sur des tables et chaises disposées devant une petite scène, façon café-spectacle, ou sur quelques gros coussins posés sur les tapis. Les interprètes nous accueillent, une femme en académique noir aux longs cheveux (Helena de Laurens), un homme en short noir et marcel bleu (David Marques) nous invite à ne “pas hésiter à nous ajuster” si le besoin s’en fait sentir. Chorégraphe depuis les années 1990, Loïc Touzé a expérimenté comment la danse existait en dehors du cadre spectaculaire, souvent en collaboration avec d’autres artistes, main dans la main aussi avec ses interprètes. Dans Cabaret Brouillon, il met de nouveau au travail la place des interprètes comme celle du cadre spectaculaire, en dialogue avec l’héritage du cabaret.

Une pantomime sur une fameuse comptine d’oiseaux, un magicien illusionniste au regard intense, un mime péteur… Les numéros se succèdent avec lenteur, hésitation, enchaînant les loupés. Ce Cabaret Brouillon porte bien son nom. Sans ordre logique ou méthode apparente, il retrace toutefois une histoire du genre, à travers une multitude d’invocations. Des figures surgissent dans les interprètes, devenus vaisseaux des spectacles passés : le Pétomane du Moulin rouge dans le numéro de mime de Johann Nöhles ou la danse du visage aux yeux écarquillés de Joséphine Baker, entre deux entractes et verres de vin blanc. Une manière d’ancrer sa danse dans la continuité de cette histoire ? Il faut rappeler que les cabarets ont été des espaces d’expérimentation où s’est déployé un pan de la danse moderne au début du XXe siècle, à l’instar de la danse serpentine de Loïe Fuller, qui a été imité et reproduite dans de nombreuse scènes à son époque.

La signature chorégraphique de Loïc Touzé n’apparaît pas dans un choix de geste défini, mais dans une atmosphère de corps, qui teinte le mouvement d’une texture moelleuse et dense. Elle teintent les imprécisions calculées de la prestation, autant acteurs que danseurs, qui tiennent en haleine immobiles face à nous, faisant figurer un numéro virtuose qui n’arrive jamais, formant une chaîne en entrelaçant leurs bras. Loïc Touzé convoque cet espace d’expérimentation, ses faiblesses et son charme, mais aussi la théâtralité des interprètes qui le composent. Et octroie aux six performeurs et performeuses d’apporter leurs matériaux sur scène, comme leurs gestes, leurs mimiques, leur relation avec le public, leur étrangeté et leur folie. 

Belinda Mathieu – www.sceneweb.fr

Cabaret Brouillon

Conception et chorégraphie Loïc Touzé
En collaboration avec les interprètes Laurent Cebe, Maëlle Gozlan, Helena de Laurens, David Marques, Johann Nöhles et Lina Schlageter
Administration, production, développement Cynthia Albisser, Barbara Coffy

Production ORO
Coproduction La Soufflerie – Rezé, CDCN Chorège – Falaise, CDCN Atelier de Paris, Cndc – Angers dans le cadre des Accueil Studio
Partenaires Buda, Courtrai
Soutien de l’aide à la création de la Région Pays de la Loire

29 mars 2024
Cndc – Angers, festival « Conversations »

31 mai 2024
June Evens, Atelier de Paris 

15 avril 2024/par Belinda Mathieu
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