En 2018, je vais écrire et diriger une pièce pour les acteurs qui termineront leur cursus à La Manufacture. Je ne sais ce qui arrivera. En 2017, nous avons passé une semaine ensemble entre Lausanne et Genève, et nous avons créé un petit travail que nous avons présenté au Forum Meyrin et qui a surtout servi à faire connaissance entre nous. J’avais une idée de ce nous allions faire durant cette semaine mais c’est finalement une toute autre chose qui s’est passée, ce qui m’a laissé avec une volonté encore plus forte de retravailler avec eux. Je crois que nous aimons tous l’idée de ne pas savoir ce que nous ferons ensemble. En 2018, ils me rejoindront à Lisbonne durant deux mois et nous créerons une pièce au Teatro Nacional D. Maria II. C’est à peu près tout ce que nous savons, pour l’instant. Je pense qu’il est important que nous restions fidèles au mystère de la rencontre que nous allons vivre et que nous revendiquions le droit à ne pas savoir ce qui se produira.
Mais bien sûr qu’il est nécessaire d’inventer un titre pour le spectacle qui n’a pas encore été inventé et d’avoir une idée de ce qu’il pourrait devenir, même si cette idée finit par ne pas se réaliser. Alors j’ai commencé à écrire une note d’intention, suffisamment poétique et vague, qui pourrait inspirer quelque intérêt à qui la lirait mais qui, en même temps, nous laisserait l’espace nécessaire de faire ce qui nous plaira lorsque nous serons en train de créer la pièce. Elle parlait d’une fête à l’ombre des arbres, de promesses et de prophéties.
Alors que je tentais (avec beaucoup de difficultés) d’écrire ce synopsis, je suis tombé sur un journal où j’ai lu un entretien avec un spécialiste en prévention d’attentats terroristes. Il commentait un exercice effectué par les forces de sécurité et disait que la règle d’or, même au cours d’un exercice d’entraînement, est de savoir que les choses ne se passent jamais comme prévu. Je n’ai pas pu m’empêcher d’y découvrir un parallèle avec le théâtre qu’il m’intéresse de faire : un exercice préparé au détail près, qui ne peut exister que s’il embrasse l’imprévu. Je n’ai finalement pas pu écrire un synopsis très intéressant, mais j’ai trouvé un titre pour la pièce.
Tiago Rodrigues
Ça ne se passe jamais comme prévu
Texte et mise en scène Tiago Rodrigues
Traduction Thomas Resendes
Assistanat à la mise en scène Teresa Coutinho
Direction technique Nicolas Berseth et Cárin Geada
Avec les étudiants de la promotion I du Bachelor Théâtre de La Manufacture – Haute école des arts de la scène : Donatienne Amann, Raphaël Archinard, Julie Bugnard, Greg Ceppi, Angèle Colas, Isabela De Moraes Evangelista, Catherine Demiguel, Laura Den Hondt, Morgane Grandjean, Isumi Grichting, Camille Le Jeune, Pépin Mayette, Guillaume Miramond, Samuel Perthuis, Victor Poltier, Lucas Savioz
Coproduction La Manufacture – Haute école des arts de la scène et le Teatro Nacional Dona Maria II.
En partenariat avec l’ENS de LyonPrintemps des Comédiens
29 et 30 juin 2018Nuits de Fourvière 2018
Lundi 2 Juillet, 20h00
Mardi 3 Juillet, 20h00
ENS – Théâtre Kantor
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