Sceneweb
  • À la une
  • Actu
  • Critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • Interviews
  • Portraits
  • Disciplines
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Cirque
    • Jeune public
    • Théâtre musical
    • Marionnettes
    • Arts de la rue
    • Humour
  • Festivals
    • Tous les festivals
    • Festival d’Avignon
    • Notre Best OFF
  • Rechercher
  • Menu Menu

Joël Pommerat fait sa révolution

À la une, A voir, Bordeaux, Calais, Châteauroux, Clermont-Ferrand, La Rochelle, Les critiques, Nanterre, Nantes, Quimper, Reims, Rennes, Théâtre, Tours
© Elisabeth Carecchio

© Elisabeth Carecchio

Cela fait trois ans que l’on attendait le retour de Joël Pommerat après le succès de « La Réunification des deux corées ». Il a mis deux ans pour écrire « Ça ira (1). Fin de Louis », spectacle fleuve sur la Révolution française qui aurait du être créé dans la Cour d’honneur à Avignon, mais cette à Nanterre qu’il débute sa tournée française.

A la table protocolaire du Roi de France, on s’agite. Le Royaume est en faillite. Les ministres cherchent des solutions pour endiguer la banqueroute. La reine consent à des efforts financiers à hauteur de 900 millions. C’est le début de la fin d’un régime. Étrange actualité que cette première scène d’un spectacle qui nous ramène constamment au 21ème siècle.

Joël Pommerat raconte la construction de la démocratie moderne, de la chute de la monarchie à la création de ce qui est aujourd’hui notre Assemblée Nationale. Son spectacle est documenté, il n’a rien laissé au hasard, et s’est entouré d’historiens pour valider la véracité de son propos. 85% des scènes se déroulent dans des assemblées, d’abord au Tiers État, puis à la Constituante. Les débats houleux sur la scène et dans la salle placent le spectateur au cœur du dispositif. C’est volontairement bruyant, et quelques fois un peu exaspérant, mais c’est la réalité. Au fond on entend le bruit des canons de la prise de la Bastille et la colère du peuple.

C’est dense, érudit, fouillé, avec des longueurs tout de même dans les deux premières parties. Mais Joël Pommerat pose les bonnes questions. Sommes nous en 1789 ou en 2015 au Palais Bourbon ? On croirait par moment assister aux débats de l’actuelle assemblée. Il fait des clins d’œil à la classe politique d’aujourd’hui. Mme Hersch ressemble étrangement à Nadine Morano (géniale Ruth Olaizola).

Les vedettes de la Révolution française ne sont jamais citées. Point de Danton ou de Robespierre. Ce sont les députes de la masse qui sont à l’honneur et aussi le peuple français, notamment dans la très belle dernière partie qui se déroule à Versailles. Dans l’immensité du plateau, le Roi parait tout petit. La Reine aussi qui écoute le chanteur belge Arno. Des femmes implorent Louis XVI de leur donner à manger. On s’interroge sur la représentativité des députes du peuple, déjà un peu déconnectés de la réalité du terrain. Tandis que le Roi, clame dans un dernier souffle: « Vous verrez, ça ira ! »

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Ça ira (1) Fin de Louis de Joël Pommerat
Avec
Saadia Bentaïeb, Agnès Berthon, Yannick Choirat, Éric Feldman, Philippe Frécon, Yvain Juillard, Anthony Moreau, Ruth Olaizola, Gérard Potier, Anne Rotger, David Sighicelli, Maxime Tshibangu, Simon Verjans, Bogdan Zamfir
Scénographie et lumières
Éric Soyer
Costumes et recherches visuelles
Isabelle Deffin
Son
François Leymarie, Grégoire Leymarie
Dramaturgie
Marion Boudier
Collaboration artistique
Marie Piemontese, Philippe Carbonneaux
Assistante à la mise en scène
Lucia Trotta
Conseiller historique
Guillaume Mazeau
Direction technique
Emmanuel Abate
Construction des décors
Thomas Ramon, Artom et les ateliers de Nanterre-Amandiers
Régie lumière
Julien Chatenet, Gwendal Malard
Régie son
Grégoire Leymarie
Régie plateau
Jean-Pierre Costanziello, Mathieu Mironnet, Pierre-Yves Le Borgne
Habilleuses
Claire Lezer, Siegrid Petit-Imbert, Lise Crétiaux
Durée: 4h30 avec deux entractes
1ère partie: 1h35
2ème partie: 1h20
3ème partie: 1h

Spectacle créé le 16 septembre 2015 au Manège Mons, dans le cadre de Mons Capitale de la culture

Du ven. 09/09/16 au dim. 25/09/16
Nanterre-Amandiers

Du ven. 23/09/16 au dim. 25/09/16
Théâtre Sartrouville Yvelines CDN

Du mer. 05/10/16 au jeu. 06/10/16
Amiens Maison de la Culture d’Amiens

Du mar. 11/10/16 au sam. 15/10/16
Bruxelles Théâtre National / Bruxelles

Du ven. 04/11/16 au sam. 05/11/16
Saint-Etienne-du-Rouvray Le Rive Gauche

Du mer. 16/11/16 au sam. 26/11/16
TNB – Rennes

Du mer. 07/12/16 au dim. 11/12/16
Ollioules CNCDC Châteauvallon – Scène Nationale

Du ven. 16/12/16 au sam. 17/12/16
Calais Le Channel

Du ven. 13/01/17 au sam. 21/01/17
La Comédie de Reims

Du sam. 28/01/17 au dim. 29/01/17
La Comédie de Clermont-Ferrand

Du mer. 08/02/17 au ven. 10/02/17
La Rochelle La Coursive

Du mer. 01/03/17 au mar. 07/03/17
Nantes Le Grand T

Du ven. 17/03/17 au sam. 18/03/17
Quimper Théâtre de Cornouaille

Du mer. 29/03/17 au jeu. 30/03/17
Châteauroux L’Équinoxe

Du mer. 05/04/17 au dim. 09/04/17
Le Mans Les Quinconces-L’Espal

Du mar. 02/05/17 au mer. 03/05/17
Genève Comédie de Genève

Du mer. 10/05/17 au sam. 13/05/17
Bordeaux TNBA

Du ven. 19/05/17 au sam. 20/05/17
Foix L’Estive

Du mer. 07/06/17 au sam. 10/06/17
Théâtre Olympia – Tours

9 septembre 2016/par Stéphane Capron
Partager cette publication
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur X
  • Partager sur WhatsApp
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
  • Lien vers Instagram
Vous aimerez peut-être aussi
Si Madame Bovary m’était contée
« La Bonne éducation » : Labiche, l’amour et les enfants
Le Danton d’Orsoni à côté de la Révolution
Abigail’s Party, soirée pourrie
Pas grand chose pour Le Guillerm, mais une nouvelle pensée pour l’humanité
Bertrand Bossard et Manolo, des centaures traders dans La 7e Vague
Anne Teresa De Keersmaeker signe le Così fan tutte d’une surdouée
Caroline Loeb dans l’intimité de Françoise Sagan
2 réponses
  1. diogo doria
    diogo doria dit :
    9 novembre 2015 à 20 h 34 min

    J’ai vu et beaucoup admiré la Reunification dês Deus Corées au festival de Almada au Portugal.La Mise entre scène et lês comediens Sont sublimes .Vive Pommerat et sa troupe.Vive lê Grand theatre du text et de l’imaginaire.Si j’etais à Paris Je par tais à Nanterre com me Jadis pour voir lê genial Chereau dans la solitude …Vive Chereau,Pommerat,Sobel ,Regy…qui nous font rêver!

    la Reunification dês Deux Corees

    Répondre
  2. Karminhaka
    Karminhaka dit :
    5 janvier 2016 à 21 h 56 min

    Dans « Ça ira (1) Fin de Louis », on ne retrouve pas l’univers qui a produit tant de chefs-d’œuvre dans le théâtre de Joel Pommerat, axé sur l’onirisme, la dimension du conte, avec ce rendu sublime de la mise en scène, travaillé par la lumière. En prenant comme matière principal un évènement fondateur de la culture française, Pommerat insuffle un supplément de réel à sa pièce, pour faire du spectateur le contemporain de la vibration historique.

    Répondre

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans le moteur de recherche, plus de 22 000 spectacles référencés

© Sceneweb | Création site et Maintenance par Limbus Studio
  • L’actualité du spectacle vivant
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Signaler un abus
  • Contact
  • Politique de cookies (UE)
Faire défiler vers le haut