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L’art merveilleux de la bricole

À la une, Besançon, Jeune public, Montbéliard, Paris, Saint-Quentin-en-Yvelines, Théâtre musical
Bricolo de Alexandra Fleischer et Joachim Latarjet
Bricolo de Alexandra Fleischer et Joachim Latarjet

Photo Olivier Ouadah

Joachim Latarjet et Alexandra Fleischer rendent hommage au réalisateur Charley Bowers avec un spectacle pour le tout jeune public, entre cinéma muet, concert et théâtralité. Bricolo se tient en funambule à la frontière des arts et ouvre une fenêtre magique sur l’imaginaire. Bien que datant des années 1920, rien n’est désuet dans ces courts-métrages en noir et blanc pratiquant les effets spéciaux avant l’heure.

Il est l’un des pionniers du cinéma d’animation, mais son œuvre cinématographique est tombée dans l’oubli après sa mort, prématurée, à 57 ans. Charley Bowers fait figure de météorite dans l’Histoire du cinéma. Né aux États-Unis à la fin du XIXe siècle, il participe à l’aventure des débuts du cinématographe, encore muet à l’époque, en noir et blanc, mais riche d’inventions et de fantaisies. Tout était à imaginer alors, le 7e art sortait à peine de l’œuf, laissant toute sa place à une créativité effrénée. Contemporain de Charlie Chaplin et Buster Keaton, Charley Bowers n’aura pas connu la même postérité. Et pourtant, à découvrir dans la salle blanche du Théâtre Paris-Villette ces deux courts films de son cru devant un parterre d’enfants fascinés, on réalise la portée de son génie, son cousinage avec Méliès aussi, qui avait fait de son outil une machine à rêves et à magie. Tout comme lui.

À la tête de la Compagnie Oh ! Oui…, Joachim Latarjet et Alexandra Fleischer partagent une passion commune pour le cinéma burlesque, la musique et le théâtre. On ne s’étonne guère que le binôme ait croisé la route de cet inventeur enchanteur, poète de l’image animée, comédien lunaire et cinéaste onirique au goût prononcé pour les trucages et l’irruption du fabuleux. Avec Bricolo – du nom de son héros, sorte de savant fou illuminé –, ils exhument deux courts-métrages nimbés de folie douce et les accompagnent en direct, pas seulement en musique, mais avec l’envie affirmée d’être un pont entre l’écran et les enfants. À deux et tout terrain, Joachim Latarjet aux instruments et Alexandra Fleischer au chant proposent une forme qui va au-delà du ciné-concert, une projection augmentée qui parvient à tisser un lien simple, direct et généreux avec son public.

À jardin, place à la musique avec une guitare électrique, un trombone et un ukulélé ; au milieu, le cadre, prêt à accueillir les films et les mondes qu’ils abritent. Discrets et précis, tout de noir et blanc vêtus, Alexandra Fleischer et Joachim Latarjet servent de relais avenants et hospitaliers avec cette fabrique à histoires exhumée d’un autre temps. Des films où l’on ne parle pas, où la couleur n’existe pas, et pourtant. Le burlesque en vogue à l’époque n’a pas d’âge. Glisser sur une peau de banane provoque l’hilarité de la salle. La multiplication des chats accouchés par une plante verte n’a rien perdu de son pouvoir d’émerveillement. Tout, dans ces pépites énigmatiques, relève d’une imagination aussi fertile que foisonnante. Et ce personnage de jardinier fait pousser ses idées comme un magicien fait sortir un lapin de son chapeau.

Car Charley Bowers maîtrise à la perfection l’art du trucage et n’a eu de cesse de mettre en pratique ses effets spéciaux propices aux surprises, aux images impossibles et autres prestidigitations incongrues. Il a mis au point la technique du tournage image par image, et c’est dans une interactivité complice avec le public qu’Alexandra Fleischer propose d’en faire l’expérience en direct. Entre bande-son live et bruitages de bouche à vue, nos deux compères en tenue chic semblent tout droit sortis de l’écran devant lequel ils officient. Intégrés à cette machinerie poétique qui donne vie à des poupées de chiffon, peuplée de souris, d’écureuils et de chats à foison, ils interrogent les limites de la fiction, la véracité des fables et notre capacité à croire ce que l’on voit. Sans peser, bien dosé, avec délicatesse, leur duo célèbre le pouvoir de transformation de nos inventions, l’impact de l’imaginaire sur nos existences et nos mondes intérieurs. Et incite à prolonger l’expérience en ouvrant des horizons.

Marie Plantin – www.sceneweb.fr

Bricolo
Composition originale, mise en scène Alexandra Fleischer, Joachim Latarjet
Son, lumière, vidéo Tom Menigault

Production Compagnie Oh ! Oui…
Avec le soutien du Théâtre des Bergeries – Noisy le Sec

Durée : 30 minutes
À partir de 3 ans

Théâtre Paris-Villette
du 15 décembre 2025 au 4 janvier 2026

MA Scène nationale, Pays de Montbéliard
du 15 au 17 janvier

Les 2 Scènes, Scène nationale de Besançon
du 27 au 29 janvier

Le Palace, Montataire
les 11 et 12 février

Théâtre de Saint-Quentin en Yvelines, Scène nationale
du 14 au 18 avril

Le Théâtre de Rungis
les 21 et 22 mai

17 décembre 2025/par Marie Plantin
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