Son père frappa sa mère. Sa mère tomba sur le lit. Son père, bourré de remords, sauta sur sa mère. Ils la conçurent. Ils l’appelèrent Blanche. Y accolèrent Aurore. Et ajoutèrent Céleste. Voilà pour la genèse.
Blanche dresse de sa vie des bilans provisoires. Elle s’aide de la parole pour tenter de prendre, enfin, et peut-être pour toujours, la décision la meilleure, la bonne ou la moins pire. Elle ré-inventorie ses hommes comme d’autres les bibelots de famille. Elle raconte ou se raconte, confesse, se trompe, nous trompe… Qui sait ?
Alain Timar séduit, s’empare du personnage de Blanche. Directeur d’acteur chevronné, il endosse, pour rire ou s’émouvoir, le pardessus de directeur d’âme. Mais Blanche n’est pas saisissable, et ne se laisse pas réduire : à la périphérie du monde et au centre du sien, elle bricole son destin. Toute seule. Mot sur mot. Instant sur instant. Rien sur rien.
Blanche, entre innocence et rouerie, lucidité et naïveté, entraîne le spectateur dans sa quête de sens, d’amour, de spiritualité… Elle brouille les cartes, toute d’ombre et de lumière et Alain Timar, volontiers irrévérencieux, joue avec bonheur cette partition bigarrée.
Blanche Aurore Céleste
Pièce de Noëlle Renaude.
Mise en scène, scénographie : Alain Timár
Avec : Camille Carraz
Décors et costumes : TDH
Assistante mise en scène : So-Hee Han
Vidéo, son, régie : Quentin Bonami
Lumières : Laurent Pierre
Technicien plateau : Eric Gil
Administration générale : Laurette Paume
Secrét. gén/Rel. publiques : Nathalie Vucher
Production : Théâtre des Halles – Avignon.
Avec l’aide : du Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC PACA), du Conseil Régional PACA, du Conseil Général de Vaucluse, de la Ville d’Avignon.
Durée : 1h15
Du 6 au 28 juillet 2013
A 11h
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