C’est la pièce la plus ingénieuse et la plus gracieuse, la plus spirituelle, la plus profonde et la plus belle du monde disait Thomas Mann. « Kleist nous interpelle aussi car il écrit au moment où, avec la Révolution française et les conquêtes napoléoniennes, l’Europe est en pleine transformation. Il est contemporain de Hölderlin, de Hegel. Il est concerné par une phase de l’histoire de l’Europe qui nous concerne, nous français, très particulièrement. Il est typique de la cassure ressentie par nombre d’intellectuels européens quand commence à se faire sentir la désillusion à l’égard du mouvement révolutionnaire français lorsque celui- ci s’incarne en Napoléon. Kleist subira plusieurs « brisures » qui vont l’amener à l’interrogation fondamentale, qui est encore nôtre aujourd’hui: « Qu’est ce que veut dire « moi », et de quel moi parle-t-on quand on dit « moi » . Kleist dans son Amphitryon cherche à donner une concrétude à cette question abstraite sans s’encombrer des questions sociales ou politiques qui pourraient aussi se poser. Il se retrouve donc à un point de rupture comme cela est arrivé à Grabbe ou comme cela arrive à Brecht quand il écrit Un homme est un homme ou à Beckett. Cette œuvre n’est pas une œuvre parmi d’autres, c’est une étape de la réflexion occidentale sur l’individu. Kleist, miraculeusement, a trouvé l’outil pertinent. Et son inquiétude s’oppose à la sérénité de Goethe, lui aussi fils de la Révolution ». Extrait de l’interview de Bernard Sobel d’après dossier de presse.
AMPHITRYON
Texte HEINRICH VON KLEIST
Texte français de Ruth Orthmann, Eloi Recoing
Mise en scène BERNARD SOBEL
en collaboration avec Michèle Raoul-Davis
Assistante à la mise en scène Mirabelle Rousseau
Décor Lucio Fanti
Costumes, coiffures, maquillage Mina Ly
Son Bernard Vallery
Lumière Alain Poisson
Assistante au décor Jacqueline Bosson
Avec Pascal Bongard, Laurent Charpentier, Anne-Lise Heimburger, Aurore
Paris, Thibault Perrenoud, Gaëtan Vassart
Coproduction MC93 Bobigny, Compagnie Bernard Sobel (compagnie aidée par le Ministère de la Culture et de la Communication/DGCA), Compagnie Alain Ollivier.
Avec la participation artistique de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT). La compagnie Bernard Sobel bénéficie du soutien de la Ville de Paris.
Lundi, vendredi, samedi à 20h30 / mardi à 19h30 / dimanche à 15h30. Relâche mercredi, jeudi
LA MC93
1 BD LENINE 93000 BOBIGNY
En métro : ligne M5, terminus Bobigny-Pablo-
Picasso + 5 minutes à pied
En tramway : ligne T1, arrêt Hôtel de Ville de
Bobigny Dernier tram en direction de Gare de
St-Denis RER à 23h40 en semaine, 00h40 ve. et sa.
Bus 134, 146, 148, 234, 251, 301, 303, 322,
615, 620 – arrêt Bobigny-Pablo Picasso.
En voiture : à 5 km de la Porte de Pantin et de la Porte de la Villette, à 10 km de Notre-Dame, à 18 km de Roissy – CDG, parking Paul Éluard gratuit et surveillé.
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