Sceneweb
  • À la une
  • Actu
  • Critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • Interviews
  • Portraits
  • Disciplines
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Cirque
    • Jeune public
    • Théâtre musical
    • Marionnettes
    • Arts de la rue
    • Humour
  • Festivals
    • Tous les festivals
    • Festival d’Avignon
    • Notre Best OFF
  • Rechercher
  • Menu Menu

Le duc de Gothland : la fresque épique de Bernard Sobel

À la une, Les critiques, Moyen, Paris, Théâtre
Photo Bellamy

Photo Bellamy

Une pièce de 3 heures avec 15 comédiens : Bernard Sobel, figure du théâtre de français, se lance dans une épopée fleuve. Il monte une pièce rare de l’allemand Christian Dietrich Grabbe, contemporain de Georg Büchner avec le fougueux Denis Lavant en tête de distribution.

Christian Dietrich Grabbe cela ne vous dit pas grand chose. C’est normal car ses pièces sont très rarement montées. Spécialiste incontesté des auteurs allemands, Bernard Sobel avec déjà mis en scène au Théâtre de Gennevilliers deux autres pièces : Napoléon ou les Cents-Jours en 1996 et Hannibal en 2013. La carrière de Christian Dietrich Grabbe a été très courte, mort en 1836 à l’âge de 35 ans – un an avant Büchner qui lui était encore plus jeune (24 ans).

L’auteur est visiblement un rebelle dans l’âme et aussi un admirateur des pièces de Shakespeare. Le duc de Gothland – sa première pièce – est une fresque familiale qui se déroule en Europe du Nord sur fond de meurtres et de prise de pouvoir. Théodore Gothland (Matthieu Marie) est poussé dans sa chute par l’éthiopien Berdoa (Denis Lavant). Il invente des stratagèmes pour se venger tous les esclaves qui subissent les humiliations des blancs. Théodore Gothland, héros national, se fera détester par les siens.

La pièce repose sur ce couple. Denis Lavant, le visage peint d’un trait bleu, porte en lui la rancœur intérieure de ce nègre vengeur. Il est sournois et machiavélique, bondissant et espiègle. Il rayonne sur scène. On ne dira pas la même chose de Mathieu Marie. Il est un peu raide et un peu trop en force. Les jeunes comédiens qui les entourent sont parfois un peu verts.

Mais Bernard Sobel met de l’énergie sur le plateau. C’est nerveux. Les comédiens sont toujours en mouvement, sur scène mais aussi dans la salle avec le public. La salle en pierre du Théâtre de l’Épée de Bois se prête merveilleusement bien à l’action de cette pièce épique. Elle ressemble à une salle d’un vieux château. Une forêts de sapins renversés – seul élément de décor – est suspendue au dessus de la tête des comédiens, comme des lames de couteaux. Elle est baignée tantôt par les flots de la mer tantôt par une tempête de neige. C’est incontestablement dépaysant et très contemporain. Christian Dietrich Grabbe s’attaque à la civilisation chrétienne dominante du 19ème siècle. Moderne pour l’époque.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Duc de Gothland
de Christian Dietrich Grabbe (1801-1836)
création en France
Traduction et adaptation : Bernard Pautrat
Mise en scène : Bernard Sobel
Collaboration à la mise en scène : Michèle Raoul-Davis
Avec :
Eric Castex, Valérie Catzéflis, Arthur Daniel, Solal Forte, Valérian Guillaume, Claude Guyonnet, Jean-Claude Jay, Antoine Joly, Denis Lavant, Daniel Léocadie, Frédéric Losseroy, Matthieu Marie, Sylvain Martin, Maxime Pambet, Xavier Tchili
Durée: 3h.

Théâtre de l’Epée de Bois
7 septembre au 9 octobre 2016
Du mardi au samedi à 20H30, dimanche à 16H

11 septembre 2016/par Stéphane Capron
Partager cette publication
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur X
  • Partager sur WhatsApp
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
  • Lien vers Instagram
Vous aimerez peut-être aussi
Jacques Osinski crée L'Image de Beckett avec Denis Lavant à l'Athénée Osinski et Lavant, éclaireurs d’Image
Denis Lavant et Frédéric Leidgens jouent dans Fin de partie de Beckett mise en scène Jacques Osinski Festival Off Avignon 2022 Théâtre des Halles Denis Lavant et Frédéric Leidgens, lumières dans la nuit beckettienne
Denis Lavant et Samuel Mercer dans Je ne suis pas de moi de Roland Dubillard au Rond-Point Je ne suis pas de moi : Roland Dubillard par Roland Dubillard
Denis Lavant, beckettien jusqu’à La Dernière bande
Nos 20 têtes d’affiche pour une rentrée déconfinée
Denis Lavant et Nikolaus Holz dans Mister Tambourine Man de Karelle Prugraud et Eugène Durif au Festival d'Avignon 2021 Denis Lavant et Nikolaus Holz, deux déséquilibrés en liberté
Bernard Sobel dompte Les Bacchantes
Denis Lavant dans Les Cahiers de Nijinski
0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans le moteur de recherche, plus de 22 000 spectacles référencés

© Sceneweb | Création site et Maintenance par Limbus Studio
  • L’actualité du spectacle vivant
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Signaler un abus
  • Contact
  • Politique de cookies (UE)
Faire défiler vers le haut