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Gorki chez les Ch’tis

À la une, A voir, Les critiques, Rennes, Sceaux, Théâtre
photo Nicolas Joubard

photo Nicolas Joubard

Eric Lacascade est de retour sur le devant de la scène. Il a créé au Théâtre National de Bretagne une vivifiante version des Bas-Fonds de Gorki avec des comédiens piliers de sa compagnie et la promotion sortante de l’école du TNB ; l’ensemble compose une troupe énergique.

Dans la Russie révolutionnaire, Gorki raconte la vie d’un groupe d’exclus à la dérive. Des gens simples, des exilés, des poètes, des rêveurs se retrouvent dans une pension gérée par un couple de Tenardier (excellents Murielle Colvez et Arnaud Churin dans les rôles de Vassilia et Kostilev). Il y a des marginaux, des exclus, mais aussi L’Acteur (Jérôme Bidaux compose un personnage extravagant) et un homme de passage, Louka (avec le fidèle Alain d’Haeyer). Ces personnages survivent dans un flot exacerbé de passion et de tensions.

Maxime Gorki observe la société russe du début du 20ème siècle (la pièce a été écrite en 1902). Eric Lacascade n’a pas beaucoup touché au texte (dans la traduction aiguisée d’André Markowicz) Il a juste transposé l’action dans son Nord natal. Ses personnages dorment dans une pension qui pourrait être la salle des pendus d’une mine désaffectée près de Liévin – là où le metteur en scène a débuté sa carrière au milieu des années 80 – et boivent des coups au bistrot du coin. C’est comme si Gorki était revenu sur terre pour raconter notre 21ème siècle.

Au milieu de rideaux en plastique et de tôles ondulées (scénographie simple et précaire d’Emmanuel Clolus) la troupe est constamment sur le fil d’une écriture nerveuse, composée de scènes de la vie de tous les jours. On s’engueule, on s’embrasse, on se bat pour survivre et rester debout. Punk in not dead, Eric Lacascade fait couler la bière à grands flots sur le plateau lors d’un dernier acte qui sent le houblon et la révolte. Les jeunes comédiens brillants – issus de la dernière promotion du TNB – se crachent à la gueule dans des gestes de désespoir. Dernière bataille acharnée dans un monde à l’agonie. Gorki était écrivain, mais aussi journaliste, il racontait son monde. Eric Lacascade raconte le sien, le notre, il est sombre ; le théâtre est là aussi pour nous rappeler la réalité.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Les Bas-fonds
de Maxime Gorki
d’après la traduction d’André Markowicz
adaptation et mise en scène Éric Lacascade
avec Pénélope Avril, Jérôme Bidaux, Laure Catherin, Arnaud Chéron, Arnaud Churin, Murielle Colvez, Christophe Grégoire, Alain d’Haeyer, Stéphane E. Jais, Éric Lacascade, Georges Slowick, Gaëtan Vettier (distribution en cours)
scénographie Emmanuel Clolus
costumes Marguerite Bordat
lumière Stéphane Babi Aubert
son Marc Bretonnière
production déléguée Théâtre National de Bretagne/Rennes
coproduction Compagnie Lacascade ; Les Gémeaux, Scène Nationale de Sceaux ; Théâtre de la Ville/Paris
Durée: 2h30

Rennes, TNB du 2 au 11 mars 2017
Sceaux, les Gémeaux (co-accueilli par le Théâtre de la Ville/Paris) du 17 mars au 2 avril 2017

4 mars 2017/par Stéphane Capron
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