Des danseurs de la compagnie Rosas dirigée par Anne Teresa De Keersmaeker ont témoigné dans le quotidien néerlandophone De Standaard de la « violence psychologique » exercée par la chorégraphe dont le dernier spectacle Il Cimento dell’Armonia e dell’Inventione arrive en France.
L’article du quotidien belge néerlandophone est étayé et rapporte des témoignages à charge contre la chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker, créatrice de la compagnie Rosas et fondatrice de l’école de danse P.A.R.T.S. Cette nouvelle affaire ébranle à nouveau le monde artistique belge, après la condamnation en avril 2022 du chorégraphe Jan Fabre. Rattrapé par la vague #metoo en 2018, le Flamand de 63 ans, a été jugé en 2022 pour « violence, harcèlement ou harcèlement sexuel au travail » à l’égard de 12 ex-collaboratrices de sa compagnie Troubleyn.
Une vingtaine de collaborateurs de la compagnie Rosas témoignent, anonymes pour la majorité. Ils dénoncent du « harcèlement subtil« , un « comportement autoritaire et imprévisible« , des « remarques blessantes » et une « violence psychologique« , climat qu’Anne Teresa De Keersmaeker entretiendrait depuis de nombreuses années. Certains danseurs décrivent notamment des humiliations en public, lors desquelles la chorégraphe se serait mise à imiter leur voix ou leur accent. Anne Teresa De Keersmaeker aurait aussi fait preuve d’une attitude désinvolte et dangereuse lors de la crise du Covid, taisant la contamination de danseurs et assimilant la pandémie à un complot de l’industrie pharmaceutique.
Une enquête avait été initiée il y a deux ans, menée par une médiatrice spécialiste des relations aux travail. À la suite de ses conclusions, huit danseurs ont quitté la compagnie. Quatre des cinq membres du conseil d’administration ont également démissionnés ou été remerciés. Aucun des vingt-et-uns collaborateurs interrogé par De Standaard n’a pour le moment déposé plainte.
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